Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

L’offre de Netflix s’intensifie. Et pour ce mois d’octobre, ce sont pas moins de XX contenus qui ont titillé notre curiosité. De bons films et séries avec des noms de plus en plus prestigieux (Fukunaga, Greengrass, …). On se penche donc rapidement sur the Haunting of Hill HouseUn 22 Juillet, Le Bon Apôtre, Maniac, Aucun Homme ni Dieu, Daredevil saison 3, …

The Haunting of Hill House

Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

Avec the Mirror ou encore le préquel de Ouija, Mike Flanagan a commencé à se faire un petit nom dans le milieu du cinéma d’horreur, sans toutefois remuer grand chose. Mais après avoir réalisé Jessie, l’adaptation de Stephen King, Netflix a décuplé sa confiance et lui a fourni toute latitude pour réadapter le roman horrifique de Shirley Jackson. Nous voilà donc avec la famille Crain dans une maison hantée.

Située sur 2 timelines, the Haunting of Hill House pose d’emblée son ambiance mélancolique et angoissante avec un vrai savoir faire et un production design remarquable. Mais elle va surtout nous attacher avec les personnages. En 1992 nous suivons donc les première nuits d’emménagement des parents et leurs 5 enfants. Et de nos jours nous voyons les répercussions que cette expérience traumatisante a eu sur eux et comment cela va les reconduire à la maison.

Que cela soit clair, les fans d’horreur risque d’être déçus car il n’y a pas tant de frissons que cela sur les 10 épisodes. Par contre c’est largement compensé par une écriture de qualité, et un réalisation travaillée (de formidables plans séquences dans l’épisode 6) qui va fouiller dans ses personnages (tous joués de manière touchante par un cast adulte et enfant impeccable) pour que l’on ne veuille pas se séparer d’eux.
C’est un véritable drame familial qui se déroule sous nos yeux avec toutes les conséquences que le manque d’une mère peut avoir eu sur cette famille. Plus que les frissons, c’est véritablement l’émotion qui nous emporte dans l’une des plus belles réalisations proposées par Netflix. On va donc suivre de près ce que le réalisateur fera en adaptant le Dr Sleep du King.

Un 22 Juillet

Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

On n’avait pas vu Paul Greengrass depuis son retour à la saga Jason Bourne. Cette fois il profite de Netlix pour livrer un film choc. En effet, il se penche sur les événement norvégiens du 22 juillet 2011. Un attentat à Oslo, suivi d’un massacre d’ados dans un camp de vacances. Dans la première partie, c’est avec une précision et une froideur digne de son cinéma-documentaire qu’il met en scène ce massacre. Un choc qui nous happe d’emblée.
Puis dans une seconde partie, il mène un double récit, celui d’un ado rescapé qui va devoir ré-apprendre à vivre, physiquement et psychologiquement, et celui du meurtrier mégalo. Tout cela menant au final à leur face à face au procès. Le réalisateur capte alors l’intimité de ces 2 personnages et le choc du massacre laisse ensuite la place à la compréhension de ces 2 esprits et surtout à une forte émotion, assez brute. Avec une maîtrise totale de son sujet, Greengrass nous offre donc le film fort que l’on attendait sur la plateforme.

Le Bon Apôtre

Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

Depuis the Raid 2, on attendait fortement le retour de Gareth Evans. Pour mieux nous surprendre, il revient dans sa contrée d’origine, le Pays de Galles, pour nous embarquer dans une histoire à la Wicker Man. Dan Stevens (qui poursuit dans les rôles intenses après Legion) y incarne un ancien prêtre qui doit aller secourir sa soeur, retenue dans une secte reculée. Rites étranges, gourou charismatique, fantastique qui s’immisce dans le récit et tortures bien trash, voilà ce qui nous attend. Le souci c’est qu’après une mise en place passionnante, le réalisateur s’éparpille un peu dans tout les sens et perd le spectateur. Il ne reste alors plus que les effets choc et la maitrise tout de même impressionnante de la mise en scène et du plan catchy pour nous garder dans le film.

Daredevil saison 3

Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

Après la débâcle artistique des Defenders et les annulations successives de Iron Fist et Luke Cage, Daredevil est de retour d’entre les morts et a la lourde tâche (avec Jessica Jones) de redonner de la crédibilité à l’univers Marvel de Netflix. Hébergé par une bonne soeur cachant un lourd secret, Matt Murdock va panser ses blessures et reprendre son entraînement pour défendre Hell’s Kitchen, préférant mettre de côté son passé d’avocat et ses amis. En parallèle, Wilson Fisk manigance un plan diabolique pour sortir de prison et remettre la pègre de New-York et le FBI à ses pieds. Le duel entre Daredevil et le Caïd est donc prêt à reprendre.
S’inspirant de la saga Born Again, Murdock s’en prend donc plein la tronche pendant cette saison. Tout sera sombre et personne ne sera épargné, d’autant plus que Bullseye est introduit dans l’histoire avec un background intéressant. Comme d’habitude traversé de quelques fulgurances mais aussi de beaucoup de longueurs, Daredevil reste tout de même la série Marvel la plus intéressante proposée par Netflix, ne serait-ce que pour ses personnages torturés.

Aucun Homme ni Dieu

Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

Autre réalisateur à l’univers nihiliste et violent à débarquer sur Netflix, Jeremy Saulnier. Celui qui a été repéré sur Blue Ruin et a confirmé sur Green Room en a fini avec les couleurs mais pas avec la violence. Cette fois il part dans le grand nord avec un spécialiste des loups qui va enquêter sur la disparition d’un enfant et va rechercher son meurtrier. Si il maitrise toujours sa mise en scène qui ne lésine pas sur la violence, là aussi il y a parfois des instant qui partent en roue libre (comme une fusillade qui n’en finit pas). Du coup on lâche rapidement le film, malgré les acteurs impliqués.

Maniac

Y’avait quoi sur Netflix en octobre ?

Après une incursion dans la série réussie avec True Detective, et une incursion sur Netflix bien reconnue avec Beasts of No Nations, Cary Fukunaga revient sur la plateforme avec cette mini-série en 10 épisodes. Au programme, la rencontre de deux sujets volontaires pour une expérience anti-dépression révolutionnaire en entrant dans leur esprit malade. Sur le papier, tout était là. Un réalisateur exigeant, deux acteurs de talent (Emma Stone et Jonah Hill mais aussi Justin Theroux), un univers rétro-futuriste intéressant, des univers variés dans les esprits.

Mais comme souvent, trop de liberté et de créativité non canalisée peut nuire au propos et à la plongée dans une oeuvre et c’est ici le cas. Car si toute l’histoire de Maniac pouvait être intéressante, tout comme les univers visités, le récit a pourtant tendance à prendre des chemins de traverse peut clairs et à s’embourber dans certaines longueurs. Et comme le personnage de Jonah Hill devient rapidement assez irritant, il ne nous reste donc plus que la performance d’Emma Stone pour tenir jusqu’à la fin.