Réalisateur : Gilles Legrand
Acteurs : Agnès Jaoui, Alban Ivanov, Tim Seyfi, Claire Sermone,...Distributeur : Twentieth Century Fox France
Budget : -
Genre : Comédie Dramatique.
Nationalité : Français.
Durée : 1h46min
Synopsis :
Une quinquagénaire surinvestie dans l'humanitaire est mise en concurrence dans le centre social où elle travaille. Elle va alors embarquer ses élèves en cours d'alphabétisation, avec l'aide d'un moniteur passablement foireux, sur le hasardeux chemin du code de la route.
Critique :
Pétri de bonnes intentions (ça tombe bien), à la fois beau portrait de femme courage et vrai film social intelligent,#LesBonnesIntentions est un petit bout de cinéma drôle et humain qui divertit tout en questionnant son auditoire sur son engagement social et son rapport à l'autre pic.twitter.com/Pgl1LWZeix— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 15 novembre 2018
Les bonnes intentions ne suffisent pas toujours dans la vie, et encore moins à faire un film de qualité.
Une remarque facile à faire, on est d'accord, et encore plus à l'encontre d'un septième art hexagonal qu'il était si facile de tacler avant l'arrivée salvatrice du printemps, qui coïncide d'une manière manière loin d'être fortuite - soyons honnête - avec le lancement de la " saison des récompenses " qui s'annonce cette fois-ci, plus encore que l'année précédente, franchement enthousiasmante.
Mais revenons-en à nos moutons et, plus directement, aux " bonnes intentions " du réalisateur Gilles Legrand, papa du formidable L'Odeur de la Mandarine, et qui a donc décidé d'annoncer la couleur dès l'annonce de son titre accrocheur.
Comme dit plus haut, le cinéaste avait donc l'intention (bonne ou mauvaise, aux spectateurs de juger en salles) de croquer sa nouvelle comédie dramatique sur les contours des bonnes intentions d'une poignée de personnages, qu'il dénoncerait ou encouragerait à sa guise.
Vrai et beau portrait de femmes autant qu'il est un joli film social intelligent et humain pétri d'émotion et de sincérité, qui n'hésite pas à railler avec un humour souvent féroce (mais toujours juste) les petits et gros travers de notre société (on se délectera des magouilles des auto-écoles, dévoilés par la partition désopilante du génial Alban Ivanov), Les Bonnes Intentions questionne habilement sur la difficulté autant que la nécessité, de communiquer avec l'autre, de s'engager socialement à une époque où le terme solidarité et dignité perdent de plus en plus de sa signification.
Jonathan Chevrier