DISTANCEd'Hirokazu Kore-eda
A la veille du jour anniversaire de la mort de leurs proches, quatre personnes se préparent à aller sur le lieu où ils se sont suicidés. Cependant ils partagent ce jour de deuil avec les familles de plus d'une centaine de personnes, celles des victimes d'un attentat commis par une secte. La particularité de ses quatre? Leurs proches étaient les bourreaux et ce sont suicidés après. Mais après avoir rendu hommage à ces hommes et femmes, près d'un lac au fin fond d'une foret, ils s'aperçoivent que leur voiture et une moto ont été volés. Cette moto appartenait a un homme qui a fuit la secte, juste avant cet attentat.
Directement inspiré par le massacre de la secte aum, Hirokazu Kore-eda signe ici son troisième film, et probablement l'un des films le plus complexe que nous ayons vu jusque là. Sachant que nous commençons à en avoir vu un certain nombre.
Ce long métrage nous questionne aussi sur notre place dans la société, sur nos sentiments face à elle, et sur ce que l'on veut construire. Mais c'est avant tout un questionnement sur notre identité, sur celles des autres que l'on croit connaître, mais que l'on connait si mal. Les autres sont à l'image de ce jeune homme, dont à la fin du film on ignore toujours le lien qu'il y a entre lui et les personnages qui l’entourent. Et qui finit par faire un acte symbolique et fort.
Si ce film n'est pas forcément un long métrage traditionnel de Kore-eda, il en garde des marqueurs forts, et le premier est l'humanité de ce cinéma. Alors bien que plus complexe il m'a beaucoup touchée, et je n'en suis pas sortie indemne