Synopsis:
En Arctique, la température peut descendre jusqu'à moins -70°C. Dans ce désert hostile, glacial et loin de tout, un homme lutte pour sa survie. Autour de lui, l'immensité blanche, et une carcasse d'avion dans laquelle il s'est réfugié, signe d'un accident déjà lointain. Avec le temps, l'homme a appris à combattre le froid et les tempêtes, à se méfier des ours polaires, à chasser pour se nourrir... Un événement inattendu va l'obliger à partir pour une longue et périlleuse expédition pour sa survie. Mais sur ces terres gelées, aucune erreur n'est permise...
Pour son premier long métrage Joe Penna nous fait voyager dans les paysages d'Arctique, le réalisateur de Pubs Coca-Cola ou encore Ford s'offre Mads Mikkelsen (Casino Royale, Hannibal...) dans un survival des plus réaliste. Tourné dans les montagnes d'Islande, le film est avant tout une réussite sur la forme et la technique avant même de parler du fond. Conditions météorologiques difficiles, des vents de 30 à 40 nœuds, une pluie glaciale, des tempêtes de neige, des routes fermées, des camions de matériel coincés dans la neige, des portes de voitures arrachées par le vent, autant dire que tout n'était pas tranquille mais le résultat est là.
Réalisme percutant par moment, on pourrait presque croire que Mads Mikkelsen a posé sa caméra pour se filmer tout le long du film. L'acteur primé à Cannes en 2012 pour La Chasse de Thomas Vinterberg est une fois encore incroyable, il incarne ici avec brio et justesse un survivant en plein arctique. Il signe d'ailleurs son meilleur rôle au cinéma, lui qui est habitué des seconds rôles peut enfin se lâcher ! Mais sa survie est compromise quand il se retrouve avec une jeune femme entre la vie et la mort, une jeune femme qu'il souhaite ainsi sauver même si sa vie en dépend. Grand preuve d'altruisme, ce film est bien plus qu'un survival simpliste.
Accompagné par une BO de Joseph Trapanese (Tron : Legacy,Straight Outta Compton, Oblivion, et la série des The Raid...) très intense, les plans grandioses du directeur de la photographie Tómas Örn Tómasson de paysages vides nous immergent dans l'hiver glacial et la solitude du personnage principal. Nous rappelant parfois Gravity où comme l'espace, notre personnage principal est dans l'endroit le plus rude sur Terre qu'il ne maîtrise pas. Mais l'ultra-réalisme que propose Arctic qui plait à certains est aussi son plus grand défaut. Chaque action prend du temps, quitte à avoir un rythme très lent et de grandes longueurs. Qu'à cela ne tienne, la lenteur nécéssaire nous laisse pleinement apprécier les paysages et le jeu de Mads...
Arctic tient ses promesses d'un survival réaliste et d'un exemple d'altruisme mais peine malheureusement à nous garder dans l'intensité glaciale de la survie en Arctique. Un premier film solide !