[CRITIQUE] : The Mumbai Murders

[CRITIQUE] : The Mumbai Murders

Réalisateur : Anurag Kashyap

Acteurs : Nawazuddin Siddiqui, Vicky Kaushal, Sobhita Dhulipala, Anuschka Sawhney...
Distributeur : Stray Dogs Distribution
Budget :
Genre : Thriller
Nationalité : Indien
Durée : 2h06

Synopsis :

À Mumbai, Ramana est un SDF serial killer, Raghavan est lui un jeune policier dont l’obsession est de l’arrêter. La chasse débute mais les crimes ne cessent de se multiplier…


Critique :

Servi par une splendide mise en scène, #TheMumbaiMurders est un film coup de poing tout en maîtrise de la part d’Anurag Kashyap. Il signe ici une œuvre obscure, imbibée par la fureur d’une époque, il parvient a nous fasciner autant qu’il peut nous effrayer (@Thiboune) pic.twitter.com/WI9BRy4gk1— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 24 novembre 2018

Avec The Mumbai Murders, Anurag Kashyap offre un thriller sinueux, évoquant Bong Joon-ho et son Memories of Murder que David Fincher est son Zodiac. Autrement dit, une œuvre dense qui s’emploie a exploré les zones les plus obscures de l’âme humaine. Dans une certaine mesure, le film se rapproche de la série Mindhunter, Kashya tient à déterrer les racines du mal comme pour mieux les comprendre et en puiser une réflexion perturbante sur la société indienne.

Car si le long-métrage s’appuie sur une histoire vraie (se déroulant dans les années 60), celle-ci a était totalement réinventer afin de pouvoir se déployer dans l’Inde actuelle. Le cinéaste tisse progressivement un lien entre les deux ennemies. La traque prend des formes contradictoires, il y a autant de fascination que de répulsion réciproque. Au travers de la violence de son récit, exprimé de façon visuelle tel un Tarantino indien, Kashyap fait exister un miroir entre Raghavan et Ramana deux visages de la brutalité traversant la société indienne.

[CRITIQUE] : The Mumbai MurdersD’un côté, l’atrocité dont est capable l’humain avec la figure du serial killer qui de par sa nature nous révulse. De l’autre coté, la figure du flic, personnification même de l’État, modèle parmi les modèles, Kashyap en fait un corrompu, sniffant sa coke sur son iPhone, incarnation dérangeante du mal au sein du système.

En dessinant des racines communes, les deux protagonistes prennent une forme de Mal à deux visages. Celui qu’on ne peut que mépriser par sa nature même de tueur et celui à qui l’on fait confiance de par sa position au sein de la société. Ainsi, le cinéaste brosse le portrait d’une Inde gangrenée par la violence et la corruption.

[CRITIQUE] : The Mumbai MurdersServi par une splendide mise en scène évoluant dans une photographie saturée, The Mumbai Murders est un coup de poing tout en maîtrise de la part d’Anurag Kashyap. Il signe ici une œuvre obscure, imbibée par la fureur d’une époque, il parvient a nous fasciner autant qu’il peut nous effrayer.


Thibaut Ciavarella 

[CRITIQUE] : The Mumbai Murders