A la dérive

Par Platinoch @Platinoch

Un grand merci à Metropolitan Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « A la dérive » de Baltasar Kormakur.

« J’ai soif d’aventures... »

Tami Oldham et Richard Sharp décident de convoyer un bateau à travers le Pacifique et se retrouvent pris au piège dans un terrible ouragan. Après le passage dévastateur de la tempête, Tami se réveille et découvre leur bateau complètement détruit et Richard gravement blessé. À la dérive, sans espoir d’être secouru, Tami ne pourra compter que sur elle-même pour survivre et sauver celui qu’elle aime.

« Être seul face à l’horizon infini, c’est comme avoir l’impression de revivre »

Acteur à ses heures, l’islandais Baltasar Kormakur se fait remarquer dès ses premières réalisations (« 101 Reykjavik », « Jar city ») au début des années 2000. Très vite, son île natale devient trop petite pour lui et pour ses projets et Hollywood fait appel à lui pour quelques films d’action (« Contrebande », « 2 guns »). Mais c’est surtout dans le survival que ce réalisateur au style efficace se fera véritablement un nom, avec notamment « Survivre » (2012) et l’excellent « Everest » (2015). Avec « A la dérive », adaptation du roman autobiographique « Red Sky in Mourning: A True Story of Love, Loss, and Survival at Sea » de Tami Oldham Ashcraft et Susey McGearheart, il renoue avec son genre de prédilection.

« J’ai traversé la moitié du monde pour te trouver. Je ne te lâcherai pas. »

L’océan. Une immensité d’eau à perte de vue. Le dernier territoire vierge de tout peuplement humain. Une sorte de sanctuaire pour les derniers esprits aventuriers autant que pour les âmes solitaires voulant fuir le vacarme et la folie du monde des hommes. Mais l’océan est aussi un élément naturel imprévisible et indomptable, comme nous le rappelle justement ici « A la dérive », histoire de l’épopée d’une jeune femme tentant de survivre après le naufrage de son voilier au milieu de l’immensité de l’Océan Pacifique. Si le thème du naufrage est en vogue depuis quelques années à Hollywood (« All is lost », « L’odyssée de Pi », « Au cœur de l’océan »), Baltasar Kormakur a la bonne idée de l’aborder ici à hauteur d’homme plutôt que sous la forme d’un défi ou d’un exploit. Construit autour d’un habile jeu d’allers-retours entre passé et présent, le scénario joue ainsi des contrastes (l’insouciance de la romance naissante sur terre puis l’urgence et le chaos lors du naufrage) pour amplifier les émotions et d’une temporalité éclatée pour préserver le suspense. Tout juste pourra-t-on reprocher au film un excès de mièvrerie et de mélo (la demande en mariage, le final). Visuellement très maitrisé et très réaliste (notamment les scènes pendant et juste après la tempête, impressionnantes), il fait en tous cas la part belle aux femmes et offre un beau rôle d’héroïne forte et insubmersible à l’impeccable Shailene Woodley.

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Le blu-ray : Le film est disponible en version originale américaine (7.1) ainsi qu’en version française (5.1) et en audiodescription. Des sous-titres français  et français pour malentendants sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné d’un commentaire audio de la comédienne Shailene Woodley et du réalisateur Baltasar Kormakur, de deux scènes coupées et de trois featurettes.

Edité par Metropolitan Films, « A la dérive » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 7 novembre 2018.

Le site Internet de Metropolitan Films est ici. Sa page Facebook est ici.