C'est sans doute le chapô le plus " sans un bruit " depuis le début de cette rubrique... car comme vous avez pu l'entendre, je tape ce texte en silence afin de coller à l'esprit du premier blu-ray du mois... ce n'est peut-être pas très impressionnant, mais qu'est-ce que c'est long de taper silencieusement... bref ce mois-ci un thriller horrifique, un Marvel sympathique, un Pixar éblouissant, une comédie française absurde et un polar chinois sur lequel plane l'ombre de Memories of Murder... Bon visionnage !
Sans un bruit
Réalisé par John Krasinski
Avec : Emily Blunt, John Krasinski, Millicent Simmonds, Noah Jupe
Durée : 1h30
Date de sortie : Le 30 octobre 2018 chez Paramount Pictures Video
SYNOPSIS : Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. S'ils vous entendent, il est déjà trop tard.
John Krasinski a bien grandi... le commercial rigolo de la série culte The Office version US nous revient derrière et devant la caméra dans un thriller d'épouvante qui a cartonné aux USA. Captivant, angoissant et émouvant, Sans un bruit est une œuvre horrifique extrêmement bien maitrisée, bourrée d'idées, et d'une redoutable efficacité. Mais Sans un bruit n'est pas seulement un film d'horreur, c'est également une chronique familiale touchante, qui suit le quotidien d'une famille meurtrie qui doit lutter à la fois contre des monstres et contre ses propres blessures. C'est malin et divertissant, porté par John Krasinski lui-même et sa femme Emily Blunt, sans oublier les jeunes acteurs formidables, bref à découvrir d'urgence, mais en silence, bien sûr...
Le saviez-vous ? C'est la première fois que John Krasinski et Emily Blunt se donnent la réplique... mais pas leur première fois en couple, car dans la vraie vie, ils sont également mariés.
Retrouvez l'intégralité de la critique de Fabrice Sayag ici
Les Indestructibles 2
Réalisé par Brad Bird
Avec : Craig T. Nelson, Holly Hunter, Samuel L. Jackson
Durée : 1h58
Date de sortie : Le 9 novembre 2018 chez Disney - Pixar
SYNOPSIS : Notre famille de super-héros préférée est de retour! Cette fois c'est Hélène qui se retrouve sur le devant de la scène laissant à Bob le soin de mener à bien les mille et une missions de la vie quotidienne et de s'occuper de Violette, Flèche et de bébé Jack-Jack. C'est un changement de rythme difficile pour la famille d'autant que personne ne mesure réellement l'étendue des incroyables pouvoirs du petit dernier...
Après deux films live, le très efficace Mission : Impossible - Protocole Fantôme et l'immense À la poursuite de demain qui n'a malheureusement pas trouvé son public, Brad Bird à qui l'on doit également Le Géant de fer et Ratatouille nous offre, 14 ans après, la suite de son chef d'œuvre et certainement l'un des meilleurs film de super-héros, Les Indestructibles 2, second volet éblouissant, féministe et familial, certes un peu moins riche que le premier opus, mais moderne, bourrée de références, parfois burlesque et souvent génial. Les Indestructibles 2 et ses multiples niveaux de lecture est l'un des grands films de divertissement de cette année 2018. Que ferait-on sans Pixar? ...
Le saviez-vous ? Meilleur démarrage de l'histoire pour un film d'animation devant le sympathique Le Monde de Dory, Les Indestructibles 2 est le plus gros succès des studios Pixar devant Toy Story 3.
Retrouvez en intégralité la critique de Patrice Steibel ici
SYNOPSIS : Un poste de police. Un tête-à-tête, en garde à vue, entre un commissaire et son suspect.
Après Réalité, son bijou absurde et poétique, Quentin Dupieux nous revient avec son film le plus populaire et le plus accessible certes, mais sans doute le plus drôle, une fantaisie teintée d'humour noir servie par un casting épatant. Tête à tête hilarant en mode " non-sens " entre Benoît Poelvoorde et Grégoire Ludig, dialogues lunaires et ambiance étrange, cette garde à vue décalée made in Quentin Dupieux est sans doute l'une des comédies françaises les plus réussies de cette année 2018.
Le saviez-vous ? On doit le cri de douleurs que Grégoire Ludig entend à l'extérieur de son immeuble à Alain Chabat. Un clin d'œil au précédent film du réalisateur où Alain Chabat cherchait le meilleur cri de l'histoire du cinéma...
Retrouvez l'intégralité de la critique de Robin Fender ici
Et de deux pour Ant-Man qui nous revient dans un nouvel opus éminemment sympathique. Certes il ne rivalise pas avec les dernières réussites Marvel, de l'ébouriffant Thor Ragnarok au souffle de Black Panther en passant par le mastodonte Avengers : Infinity War, mais il tient toutes ses promesses : nous divertir et nous faire rire. Casting charismatique, effets spéciaux bluffant, humour omniprésent, cette récréation Marvel se laisse déguster avec plaisir, malgré un scénario d'une légèreté Bessonienne, cette suite supérieure au premier opus ne démérite en rien, et nous offre un spectacle familial, inventif et drôle, une respiration agréable avant de passer aux choses sérieuses avec la seconde partie d' Avengers.
Le saviez-vous ? C'est la première fois, malgré leurs longues carrières que Michael Douglas et Michelle Pfeiffer se donnent la réplique.
Retrouvez l'intégralité de la critique de Patrice Steibel ici
Difficile de ne pas penser à Memories of Murder devant ce polar chinois très inspiré du chef d'œuvre coréen. Entre thriller, drame social et romance, ce premier film impressionnant malgré quelques errances surprend par sa maîtrise et son haletante intrigue écrasée par l'ambiance étouffante et poisseuse. Certes le film se perd parfois entre son intrigue, la chronique politique et la romance, mais le résultat est plus que prometteur, Dong Yue nous offre une très bon film noir, sombre et hitchcockien, teinté d'une atmosphère Finchienne pesante et désespérée rythmée par la pluie omniprésente. Une belle découverte.
Le saviez-vous ? La musique du film a été composée et enregistrée à Paris par un musicien chinois, Ding Ke qui habite la capitale française depuis plusieurs années. Le réalisateur et le compositeur ne se sont jamais rencontrés et n'ont communiqué qu'à travers les réseaux sociaux.
Retrouvez l'intégralité de la critique de Jean-Baptiste Coriou ici