Un nouveau mois passé sur Netflix et encore plein de série et films à découvrir. Et si au mois d’octobre, on avait été enchanté par the Haunting of Hill House, ce mois-ci est plus calme en attendant Roma en décembre. On passe donc en revue Outlaw King, le nouveau film des frères Coen, la dernière saison de House of Cards ou encore Bodyguard et un film de Noël.
Outlaw King
Si depuis Braveheart tout le monde connait l’histoire de William Wallace, on ne sait par contre pas trop ce qu’il s’est passé ensuite pour les écossais. Et bien c’est Robert Bruce qui a repris le combat, récupérant la couronne d’Ecosse mais mis hors la loi par les anglais. Il va donc tenter de sauver sa famille et son peuple en se révoltant. Et cette fois, c’est le réalisateur de Comancheria et Les Poings sur les Murs, David Mackenzie, qui s’occupe de plonger en pleine période médiévale.
Et forcément, on va tout de suite comparer ce Outlaw King à la fresque de Mel Gibson. Hélas, malgré des efforts de mise en scène soutenus, en particulier pendant les batailles, on sent tout de même que le réalisateur n’a pas forcément le budget pour nous embarquer complètement. En effet, son Ecosse médiévale semble trop propre et lisse, et la personnalité transparente ultra bright de Chris Pine en roi qui se prend pour Robin des Bois, ne va pas aider à nous immerger. Reste que le film reste tout de même un bon moment qui permet d’en savoir plus sur la complexe union du royaume d’outre-manche.
House of Cards – saison 6
Après avoir pris les rênes en fin de saison 5 et avec l’éviction de Kevin Spacey en cours de route, c’est à Robin Wright de conclure House of Cards. Elle est maintenant présidente et son mari est six pieds sous terre. Cela n’empêche pas tout le monde de lui tirer dans les pattes et le peuple de vouloir du changement tout de suite et maintenant.
Malheureusement, la série n’a plus grand chose à défendre et oublie toute subtilité. L’ombre de Franck Underwood plane sur tout le show alors qu’on serait bien passé à autre chose. Mais non, pendant 8 épisodes il sera surtout question de son testament et de la lutte entre Doug et Claire. Cette dernière passe d’ailleurs de l’ingénue à la manipulatrice sans raison et on se demande vraiment quelles sont ses motivtions pendant tout le show sans réponse. Ah oui, la série se penche évidemment sur la question féministe post-metoo mais de manière tellement poussive que cela en devient grotesque. Clairement on a connu la série plus inspirée et subtile et cette sortie par la petite porte n’est pas à la hauteur de ses premières heures.
La Ballade de Buster Scruggs
Toujours dans leur désir de respectabilité, Netflix s’est ce mois-ci dégoté rien de moins que les fères Coen. 8 ans après True Grit ils reviennent au western pour un film anthologique composé de 6 segments bien différents. Cela commence avec un Tim Blake Nelson qui débarque dans une petite ville. puis James Franco en braqueur de banque ou encore Liam Neeson qui trimbale un conteur sans bras ni jambes pour un spectacle itinérant. Ajoutez à cela une histoire de chercheur d’or, une autre de frère et soeur en caravane ou encore des conversations de comptoire dans une diligence.
Le panorama du genre est vite fait, les acteurs talentueux, les paysages magnifiques. Cependant les fères Coen se laissent complètement dépasser par leur plume (qui leur vaut tout de même un prix du scénario à Venise sans trop savoir pourquoi) pour livrer un film long et beaucoup trop bavard pour vraiment apprécier, si bien que ce sont les passages les plus silencieux et reposant le plus sur la mise en scène qui font vraiment mouche. A voir par curiosité, mais c’est un petit cru pour la fraterie.
Bodyguard
Oubliez Whitney Houston et Kevin Costner, la série de la BBC s’intéresse surtout au syndrome de stress post-traumatique d’un soldat de retour au pays et qui prend va se charger de la protection de la ministre de l’intérieur après avoir déjoué un attentat dans un train. Ah oui, aussi, il n’a pas vraiment les mêmes opinions qu’elle sur la politique à mener.
Cette nouvelle série de la BBC en 6 épisodes proposée par Netflix depuis fin octobre mérite en effet les bons retours reçus tant elle arrive à créer de la tension et rappelle que l’Angleterre est elle-aussi aux prises avec les terroristes. Malgré le jeu monolithique de Richard Madden, et certains retournements de situation plutôt faciles, on se prend tout de même à suivre la série efficace et à l’atmosphère qui ne se détend jamais.
Les Chroniques de Noël
Enfin, à l’approche de Noël, Netflix n’oublie pas les fans des films de saison et propose focément sa variante. Dans les Chroniques de Noël, Santa Claus se fait repérer par un frères et une soeur. Du coup ils se remettent à croire au bonhomme rouge, mais causent un problème au traineau. Il doivent donc aider le père Noël à le réparer. Evidemment, comme tout petit film US de Noël, les poncifs sont là (la fraterie a perdu son père il y a peu), le scénario ne sera pas très fouillé, la réalisation est très plate et on est loin de l’humour fin et décalé du Santa & Cie d’Alain Chabat.
Heureusement, le film peut compter sur 2 atouts pour nous faire passer agréablement ces 90 minutes. D’abord un Kurt Russell à barbe blanche qui est excellent et transmet ce qu’il faut d’énergie pour nous emporter. Et puis des elfes sacréments choupis même avec une tronçonneuse entre les mains.