Une semaine de deuil cinématographique, après Nicolas Roeg, Bernardo Bertolucci, Samuel Hadida et Gloria Katz on apprend la mort de l'actrice Maria Pacôme ce samedi 1er décembre à l'âge de 95 ans.

Née en 1923 à Paris d'un papa chauffeur mécanicienne et d'une maman couturière. A 18 ans la jeune Simone Maria Pacôme entre au cours Simon où elle côtoie Michèle Morgan (qui est déjà une star) et Danièle Delorme. L'Occupation durant la guerre 39-45 reste un passage douloureux avec un frère fusillé et son père qui mourra déporté au Camp de Buchenwald.

Le couple divorce néanmoins en 1956 et retourne aussitôt sur les planches en jouant dans la pièce "La Reine et les Insurgés" (1956). Après quelques pièces dont "Oscar" (1960) elle commence sur grand écran avec la comédie "Voulez-vous danser avec moi ?" (1959 - ci-dessous) de Michel Boisrond aux côtés de Brigitte Bardot et Noël Roquevert.

Elle enchaine ensuite avec "Les Jeux de l'Amour" (1960) de Philippe De Broca suivi de "Le Tracassin ou les plaisirs de la Ville" (1961 - ci-dessous) de Alex Joffé.

Sa carrière prend très vite la direction de la comédie avec "Un Clair de Lune à Maubeuge" (1962) de Jean Chérasse où elle tourne avec un casting prestigieux dont Jean Lefebvre, Louis De Funès et Jean Carmet qui seront ses partenaires à plusieurs reprises.

Elle retrouve ainsi Lefebvre et De Funès dans "Le Gendarme de Saint-Tropez" (1964 - ci-dessous) de Jean Girault. Le succès est aurendez-vous et elle devient une comédienne de plus en plus populaire en enchainant le théâtre sur le splanches et à la télévision ("Au Théâtre ce Soir" à partir de 1966) et en jouant dans de nombreux succès en salles obscures avec "Les Gorilles" (1964) de Jean Girault, "Les Tribulations d'un Chinois en Chine" (1965) de Philippe de Broca, "Tendre Voyou" (1966) de Jean Becker et "Le Distrait" (1970) de et avec Pierre Richard.

Néanmoins elle favorise les planches aux plateaux de cinéma. Elle rejoue dans la pièce "Oscar" (1971) sur laquelle elle retrouve Pierre Mondy et De Funès, elle participe de plus en plus à l'émission "Au Théâtre ce Soir" et, surtout, décide d' écrire ses propres pièces dont "Apprends-moi Céline" (1977).

Elle est encore sur grand écran, favorisant toujours la comédie comme dans "Bons Baisers... à Lundi" (1974) de Michel Audiard, "Pas de Problème !" (1975) de Georges Lautner et "Les Sous-Doués" (1980 - ci-dessous) de Claude Zidi.

Après plus d'une décennie où elle a favorisé la petite lucarne et les planches Maria Pacôme revient sur grand écran dans le film "La Crise" (1992) de Coline Serreau qui est un succès et pour lequel elle reçoit une nomination au César du meilleur second rôle féminin.

Malgré tout elle reste surtout focalisée sur sa carrière théâtrale et tourne de moins en moins pour le cinéma.

On la voit toutefois dans "Le Bel Eté 1914" (1996) de Christian De Chalonge, "Une Femme très très très amoureuse" (1997) de Ariel Zeitoun et "Mauvais Esprit" (2003 - ci-dessous) de Patrick Alessandrin.

Elle connait un succès particulier avec sa pièce autobiographique "L'Eloge de ma Paresse" (2003). Elle écrit ensuite ses mémoires "Maria sans Pacôme" (2007).

Etonnament, la comédienne apparait pour la dernière fois sur les planches en 2008-2009 après avoir remplacée Danielle Darrieux dans la pièce "La Maison du Lac". Elle continue à tourner pour la télévision et, finalement, c'est sur grand écran qu'on la verra dans un dernier rôle.

Après avoir prêté sa voix à la grand-mère de "Titeuf, le film" (2011) de Zep elle joue dans la comédie "Arrête de pleurer Pénélope" (2012) de Corinne Puget et Juliette Arnaud.

Maria Pacôme a eu un fils avec Maurice Ronet, François Pacôme qui est aussi devenu acteur. Elle résidait depuis de nombreuses années dans la commune de Ballainvilliers.

Maria Pacôme, d'abord reine du théâtre, est morte ce samedi 1er décembre 2018 à l'âge de 95 ans des suites d'une longue maladie.