Après une année 2017 qui m'a permis de recentrer mes objectifs sur le seul grand écran, 2018, que j'ai passée dans un tout nouveau bureau ( quel pied!), s'est avérée riche en consécrations, surprises... et choix difficiles.
En tant que scénariste, j'ai continué à travailler sur la comédie que j'avais initiée pour Grégory Bollack, de Mustang Productions, et nous sommes passés à la vitesse supérieure. Sont entrés dans l'arène deux co-producteurs de renom, Romain Legrand et Vivien Aslanian (Marvelous Productions), et une réalisatrice que j'ai eu le grand privilège de choisir, et la chance de convaincre, Marie Gillain. Cela a rendu l'aventure très médiatique. 😉
Mais au-delà des paillettes, ce fut une magnifique rencontre, humaine comme artistique. Je suis fière de notre réécriture à quatre mains et plus que persuadée que le film (qui se tournera fin 2019 si tout va bien) est dans d'excellentes mains. Hâte de pouvoir vous en dire plus!
En tant que scénariste, toujours, j'ai collaboré à l'écriture d'un autre long-métrage et un projet que je porte depuis de longues années pourrait voir le jour, pour le petit écran, avec une productrice que j'adore, mais il est encore beaucoup trop tôt pour vous en parler.
Cependant, comme vous le savez peut-être, ce qui m'importe en premier lieu, ce sont mes projets de réalisatrice, et après quelques années difficiles, 2018 a comblé en grande partie mes attentes.
Tout d'abord, mon court-métrage Le têtard a reçu la bourse Beaumarchais/SACD, et j'ai signé dans la foulée avec les Films Norfolk, et un trio de producteurs passionnés (Philippe Wendling, Noël Fuzellier et Marine Lepaulmier), bienveillants et d'une efficacité incroyable. C'est un pur bonheur de travailler avec eux et je me sens vraiment soutenue/épaulée. Tournage prévu au printemps prochain. Je suis excitée comme une puce!
J'ai un second court, La Reine Lézard, en développement chez La Cellule Production, suivi par Pascal Simponpietri, à qui le projet doit énormément. Il n'y en a pas beaucoup, des producteurs, qui vous disent " vas-y, lâche-toi, laisse parler tes tripes, sois radicale, et je me débrouillerai pour qu'on le tourne, même avec peu d'argent ".
Et sur le front du long-métrage, mon " film au sujet qui dérange" , Quelqu'un qui m'aimera toujours, a été sélectionné dans les Coups de Coeur des Lecteurs Anonymes, ce qui, je ne vous le cache pas, a sérieusement débloqué le process. Soudainement, le sujet ne dérange plus tant que ça et j'ai actuellement quatre producteurs sur les rangs. J'attends quelques mois, et de vraies preuves de leur motivation, avant de prendre ma décision.
Oui, j'ai été bien occupée cette année, et ceci expliquant cela, j'ai du prendre des décisions difficiles. J'ai du, par exemple, refuser un poste de maitre de conférence pour le Master Pro Scénario de l'Université de Nanterre. Non seulement c'était un immense honneur, mais cela représentait neuf ans de salaires, un " vrai boulot " quoi. ^^
On m'avait déjà proposé, il y a trois ans il me semble, de diriger le nouveau département scénario d'une école de cinéma, l'effet Scénario-Buzz, évidemment. Et en parlant du blog, j'ai du en fermer les portes, le coeur gros, après neuf années de bons et loyaux services. Grace à Hadrien Krasker et Mathieu Bouckenhove, le talentueux tandem derrière le podcast Y'a plus de papier, j'ai pu célébrer cette fermeture en public et prestigieuse compagnie. Au terme de cette émission émouvante, j'ai même reçu un Award, c'est pour vous dire si je fus gâtée!
Et en parlant de Y'a plus de papier, cette année j'ai participé à deux autres éditions: Le deuxième anniversaire du podcast (en public là aussi) et un numéro dédié... à la procrastination, ce qui plutôt ironique pour une workaholique invétérée... 🙂
Toujours dans la catégorie " honneurs ", j'ai eu le grand plaisir d'officier en tant que juré du Festival P'tit Clap, une bien belle manifestation qui récompense de jeunes cinéastes du monde entier. L'expérience fut riche en rencontres, j'ai été bluffée par le talent de ces jeunes pousses et j'ai noué deux belles amitiés avec d'autres jurés. Lucky me!
Oui j'ai eu beaucoup de chance cette année. J'ai notamment pu assister à deux grands évènements cinéma, à la Cinémathèque. L'avant-première française de Phantom Thread, masterclass de PT Anderson à la clé (merciiii JB!) et une projo évènement d'un de mes films cultes, Paris Texas de Wim Wenders, avec... masterclass du grand maitre! J'en suis sortie bien larmoyante, heureusement qu'Hadrien et Mathieu m'ont emmenée me saouler juste après. Mais hem, je m'égare. 😉
Coté " édition ", on m'a proposé un projet très chouette, dont je n'ai absolument pas le droit de vous parler. J'ai célébré les deux ans de sortie de mon roman, qui poursuit, à mon grand bonheur, son petit bonhomme de chemin. Et j'ai tourné une interview " promo " marrante, qui sera diffusée début 2019.
Et puis, dans un registre moins marrant mais ultra nécessaire, j'ai adhéré à la Ligue des Auteurs Pro, et vous invite à faire de même si vous avez déjà publié une oeuvre. L'activité de romancière n'est pour moi qu'un " à-coté ", mais je suis bien placée, en tant que scénariste, pour comprendre la situation critique des auteurs du livre et pour soutenir leur combat.
Que vous dire de plus? Cette année, j'ai continué d'écumer les salles de concert et les expos photo. J'ai fait une grosse cure de peoplelades, la graaaaande famille du cinéma français tout ça tout ça, d'où une explosion de mes " frais de représentation ", coucou mon banquier! Si ça continue à ce rythme, je vais devoir vendre un organe ou deux...
Cette année, quoi qu'enrichissante, n'a pas toujours été facile d'un point de vue " diplomatique ", et je dois, une fois n'est pas coutume, une fière chandelle à mon agent, qui d'une part m'a appris le lâcher prise et par ailleurs, a défendu bec et ongles mes intérêts, financiers comme artistiques. Et je lui en suis très reconnaissante.
Qu'est-ce qui est au menu pour 2019? Pas mal de tournages, donc, énormément de travail et je l'espère, beaucoup de fun! Rendez-vous dans un an pour débriefer... 😉
Copyright©Nathalie Lenoir 2018