On en présente plus la célèbre BD qui a déjà été adapté de nombreuses fois avec 8 films d'animations entre 1967 et 2006, 4 films en prises de vue réelle entre 1999 et 2012 et enfin le dernier né, le film "Astérix - Le Domaine des Dieux" (2014) de Louis Clichy et Alexandre Astier. Si on connait surtout le second pour sa série TV "Kaamelott" (2005-2009) en attendant son film pour 2019, on peut rappeler que Louis Clichy a été du département Animation chez Pixar notamment sur "Wall-E" (2008) et "Là-Haut" (2009)... Ce nouveau film est la suite du "... Domaine des Dieux" mais, surtout, il s'agit d'un film particulier puisqu'il n'est pas adapté directement d'un album et, mine de rien, il s'agit de la première adaptation où ce n'est pas le comédien Roger Carel qui double Astérix.
Evidemment le film reste une adaptation d'après les personnages de René Goscinny et Albert Uderzo mais les deux réalisateurs-scénaristes imposent leurs pattes de façon encore plus marquée dans ce second film. Ainsi la volonté des auteurs est d'ajouter un côté cartoon et, surtout, d'avoir un "vrai" méchant comme Astier l'explique : "Dans La Zizanie, vous avez cet espèce de petit bonhomme. C'est un méchant car il est capable de mener les héros d'Astérix à leur perte. Très clairement, c'est un vrai méchant. Mais il a un côté un peu ridicule, on peut se moquer de lui. Le Devin, autre exemple, fait une entrée fracassante mais au bout de quelques planches, on se rend compte que c'est un vrai charlatan donc on peut s'amuser de ça. Dans le Secret de la Potion Magique, le méchant m'a donné envie de faire le film. Parce que c'est un vrai dangereux, un vrai intelligent."... La première moitié du film est dans la veine de leur opus précédent, rythmé, drôle et fidèle à l'humour et style de la BD avec juste ce qu'il faut modernité pour plaire à toutes les générations.
En ce qui concerne le côté "cartoon" et le méchant on reste plutôt perplexe car sur ce point il semble que les deux cinéastes n'ait pas franchement assumé à fond puisque le film s'avère n'est pas plus cartoonesque et le méchant à peine plus psychopathe et "intelligent". Mais la vraie déception réside dans le traitement de la dernière partie où le film s'emballe dans un granguignolesque qui sort des rails Uderzo-Goscinny ; en effet le récit part dans un gigantisme qui semble sorti d'une autre histoire, comme un décalage hors-sujet ici hors style... Néanmoins il faut avouer que le duo Clichy-Astier ose assez pour ne pas trop leur en vouloir, même si on espère qu'ils vont revenir vers un juste milieu plus avisé comme dans "Le Domaine des Dieux".
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 9 ans :