On n'arrête pas un filon qui fonctionne si bien... Donc après une première trilogie avec "American Nightmare" (2013), "American Nightmare 2 : Anarchy" (2014) et "American Nightmare 3 : Election" (2016) tous réalisés par James DeMonaco voici l'opus n°4 qui est un prequel dont le titre en V.O. est "The First Purge". Le scénario est signé de James DeMonaco, qui est également co-producteur ce qui promet ainsi un minimum de cohérence. A la production on retrouve aussi et surtout le big boss Jason Blum, celui qui a redonné ses lettres de noblesses au film d'horreur (à petits budgets mais qui rapportent gros !) notamment avec la franchise "Paranormal Activity" (2007-2012), mais il est aussi un producteur qui se développe avec entre autre le succès de "Blackkklansman" (2018) de Spike Lee. Cette fois par contre DeMonaco laisse sa place derrière la caméra à Gerard McMurray encore peu connu mais qui a déjà réalisé "Burning Sands" (2017) remarqué au festival de Sundance après avoir produit de "Fruitvale Station" (2013) de Ryan Coogler...
Au casting quasi que des inconnus, les rôles principaux sont tenus par des acteurs issus de séries TV comme Y'lan Noel vu dans la série TV "Insecure" (2016-...) et Lex Scott Davis série TV vue dans la série TV "Training Day" (2017-...). L'unique star du film joue un rôle secondaire mais important, il s'agit de Marisa Tomei vue entre autre en tante May dans "Spider-Man : Homecoming" (2017) de Jon Watts... Rappelons que les premiers films se déroulaient respectivement en 2022, 2023 et 2040, ce prequel se déroule lui en 2017... Le contexte politico-social en 2014 crée une crise plus importante encore que 2008 et pousse les gens à voter pour un gouvernement extrêmiste avec la suite qu'on devine. Le premier soucis du film est que ces "origines" sont très caricaturaux, simplistes et primaires dans le sens où l'antagonisme riche/pauvre est ici résumé purement et simplement à la haine raciale noir/blanc. Il y a plus subtil et, surtout, il reste peu cohérent avec les films de la première trilogie.
Cette dimension politique surnage pourtant grâce à un petit twist convenu mais efficace. Un petit twist qui, malheureusement signe pourtant les prémices d'un final "ramboesque" aussi facile que mal amené car comment croire à un héros tel que celui-là ?! Enfin, il y a un concept technologique intéressant genre video live mais qui est sous-exploité et surtout qui ne colle pas à l'évolution de la saga ; en effet si un tel système existe en 2017 il est étonnant et peu plausible qu'il n'y ait pas à minima un système similaire dans les années futures... Néanmoins, si ce film est le moins réussi de la franchise à ce jour il reste le plus gros succès des quatre films, en recettes comme en bénéfices, même en France où il a dépassé le millions d'entrées. Pour l'anecdote, un clin d'oeil apparait sous forme de poster dans une chambre pour le film "Halloween" (2018)de David Gordon Green également produit par un certain Jason Blum...
Note :