Avant la véritable arrivée de l’hiver et de nouvelles séries, on fait le tour de celles qui nous ont été offertes cet automne. Au programme, les nouveautés Kidding et Homecoming ainsique que les nouvelles saisons de Dix pour Cent, American Horror Story et the Deuce.
Dix pour Cent, saison 3
L’agence d’agents de stars n’en fini pas d’être troublée. Andrea va bientôt accoucher, Gabriel déprime, Camille continue dans son ambition, le film de Julien Doré va faire un four et Mathias et Hicham sont partis dans une lutte de pouvoir pour ASK. Au milieu de tout ça, il y a quelques guests qui débarquent (Jean Dujardin et Gérard Lanvin anecdotiques, Monica Bellucci naturellement drôle, Isabelle Huppert impérialement hilarante). Avec ces 6 nouveaux épisodes, la série continue sur sa lancée avec ses magouilles dans tous les sens et ses histoires de coeur. Mais ce sont surtout les personnages que l’on continue d’adorer, en particulier Andrea dont l’arrivée du fiston et l’attitude d’Hicham permettent de mettre en lumière une bienveillance LGBT loin des clichés. On a déjà envie de voir la 4e saison pour les retrouver.
Kidding
14 ans après Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Jim Carrey et Michel Gondry se retrouvent dans une série dramatique. Et pour cause puisque le comédien se retrouve dans la peau d’un animateur d’émission pour enfant dont le fils vient de mourir. Toute la série va donc parler du difficle travail de deuil quand on doit se montrer tout sourire face à la caméra.
Pour le coup, Michel Gondry et ses trouvailles visuelles seront mises de côté (avec tout de même quelques fulgurance de mise en scène de temps en temps) pour laisser toute la place au jeu poignant de Jim Carrey, toujours aussi époustouflant quand il doit transmettre des milliards d’émotions à la seconde alors qu’en même temps le portrait des médias et de la famille se montre assez cruel. Une vraie belle surprise.
American Horror Story – Apocalypse
On avait été déçu par la précédente édition, Cult. Cette fois, Ryan Murphy devait se rattraper et retrouver une ligne directrice. Mais il nous promettait en plus un crossover entre la maison hantée de la première saison et le clan de sorcières insupportalbes de la troisième. Résultat, cette nouvelle saison est contre toute attente plus maîtrisée, resserrée et on s’attache même un peu plus aux sorcières.
Mêlant fin du monde confinée, rituels de sorcellerie, la recherche de la nouvelle Suprême et l’arrivée du fils de Satan, la série se perd dans un flashback de plusieurs épisodes mais l’ambiance et la menace sont bien là. Comme d’habitude Sarah Paulson porte toute la série et nous embarque dans ce show qui a tendance à dériver pour mieux revenir sur son chein narratif d’une bonne manière dans les derniers épisodes. Pas désagréable.
The Deuce – saison 2
L’année dernière, la première saison de the Deuce nous avait bien intrigué. Certes les personnages prenaient du temps pour nous intéresser mais le contexte social du New-York mal famé des 70’s était passionnant. Surtout que le film s’intéressait de près à l’underground et à l’évolution de la prostitution, au racisme et à la condition féminine de l’époque. Le potentiel de la série de David Simon était énorme.
Et cette seconde saison confirme tout cela. Quelques années après, New-York évolue, et le milieu du sexe aussi. Les prostituées deviennent actrices porno, la mafia et les macs ont changé, et surtout, Candy fait son trou, si l’on peu dire, dans l’industrie du film pornographique qui va peu à peu se professionnaliser. Soyons honnêtes, l’ensemble de la série passe un peu à la trappe car tout ce qui nous intéresse c’est bien l’évolution de Candy et ce qu’elle nous permet de voir sur la prise de pouvoir de cette femme, tant au niveau artistique qu’au niveau du business. Celle qui devait donner son corps cherche maintenant à montrer des hommes faibles et c’est une belle revanche. Rien que pour elle, le show vaut vraiment le coup d’oeil et nous emporte.