Dans le genre « plaisir régressif », le film catastrophe se pose aisément pour moi entre une gaufre tartinée à l'huile de palme et les 5 euros que je dépensais pour un Kebab/Frite/Boisson dans la ville ou j'ai grandi. C'est gras, surchargé de produits nocifs, mais c'est tellement bon que malgré tout, on replonge au final dedans avec bonheur et béatitude. Hormis quelques exceptions désormais, le genre n'a plus rien à offrir de neuf, si ce n'est recycler les mêmes recettes en variant ici et là « La Catastrophe » !
A bas les tornades, les tremblements de terre et autre tsunamis, pour l'adaptation d'un roman ! Il met en scène un mégalodon, un animal préhistorique disparu depuis 1,6 millions d'années. Sur sa route, l'un des chauves les plus sexy de la planète et ancien nageur professionnel, Jason Statham !
« Au cœur de l’océan Pacifique, le sous-marin d’une équipe de chercheurs a été attaqué par une créature gigantesque qu’on croyait disparue : le Megalodon, un requin préhistorique de 23 mètres de long. Le sauveteur-plongeur Jonas Taylor doit risquer sa vie pour sauver les hommes et les femmes prisonniers de l'embarcation… et affronter le prédateur le plus terrible de tous les temps. »
La crédibilité du requin tueur en a pris un coup avec les productions bien trop nombreuses du studio Asylum et ce « The Meg » essaye de remettre un peu d'ordre dans la maison, même si je le reconnais sans mal que nous ne sommes pas non plus dans le « Jaws » de Steven Spielberg, malgré qu'il veuille se donner un aspect « sérieux » d'un point de vue scientifique. Ce qui n’empêche pas le réalisateur Jon Turteltaub (Rasta Rockett, Benjamin Gates, Ninja Kids) de nous délivrer un film sans aucune surprise et débile, mais qui ne manque pas de croquant.
Le scénario du film se base sur le livre Meg: A Novel of Deep Terror de Steve Alten. Il est écrit par Dean Georgaris (Paycheck, Tomb Raider), Jon Hoeber et Erich Hoeber (Red, Red 2). Ensemble ils tissent une intrigue dans le mood « Jurassic Park », ou un homme blindé d'argent (Un investisseur altruiste dans le monde réel) construit une station sous marine de recherche en espérant un retour sur investissement (philanthrope, mais capitaliste avant tout). Bien évidemment tout cela va virer aux drames, quand un Mégalodon qui ne devait être là, remonte des profondeurs pour se faire un buffet géant. Bref on y trouve de la tension (un peu), des clichés (beaucoup) et du sang, avec modération. Et c'est un peu là, que le bât blesse, car ce n'est pas suffisamment bien écrit pour un être un « Jurassic Park Like », ni suffisamment décalé pour être fun malgré un postulat de départ plutôt intéressant.
Il ne reste alors qu'une seule chose, « Magic » Jason Statham pour capter notre attention, ou des le début on a l'impression qu'il va dérouiller le mégalodon à main nue ! Ce cabotinage fort bien utile, semble convenir à merveille à l'acteur, qui sur ses épaules de combattant de MMA (Megalodon Martial Art) porte le film tout en obtenant sans forcer notre adhésion à sa cause malgré l'intrigue famélique. Et il n'en faut pas moins pour faire passer la réalisation apathique de Jon Turteltaub, qui manque d'énergie et d'imagination; toutefois je salue les efforts de la direction artistique qui a sortie un splendide laboratoire sous-marin, ainsi qu'une représentation des fonds marins qui ne manquent pas de charmes.