Le retour de Mary Poppins de Rob Marshall

Par Bobby @MissBobbyD

65 ans après et pas une ride !

Parce que les confitures actuelles ne sont bonnes que si elles sont faites dans les vieux chaudrons, pour remettre aux goûts de jour, rafraîchir l’image ainsi que les effets et pour offrir la possibilité aux nouvelles générations la magie que nos parents ont reçue : la plus célèbre des nounous (pas Fran Drescher hein) descend à nouveau du ciel (comme le Père Noël) dans Le retour de Mary Poppins.

Pour dépoussiérer la légende, Julie Andrews et ses traits tous doux ont été remplacés par ceux un peu plus froids, mais tout aussi chics d’Emily Blunt qui incarne une Poppins plus sèche, plus coincée, mais ayant toujours un tour dans son sac pour faire rêver petits et grands. L’illustre Dick Van Dyke qui nous chantait Chem Cheminée a plus ou moins fait place (je dis plus ou moins car vous devriez quand même croiser son large sourire) à un grand talent habitué du théâtre et des comédies musicales à Broadway, Lin-Manuel Miranda.

Pourquoi aller voir Le retour de Mary Poppins ?

  • Vous n’aimez pas les vieux films et n’avez pas envie de voir la première version.
  • Vous souhaitez faire découvrir à vos enfants une version plus récente, plus colorée, plus… « à la pointe des effets spéciaux ».
  • Vous aimeriez comparer les deux versions…

Si vous faites partie du troisième cas, sachez que ce retour/suite cache un peu son jeu. Si vous avez vu il y a longtemps la version avec Andrews, vos souvenirs sont assez brumeux pour ne pas faire de liens. En revanche, si comme moi, vous replongez dans Mary Poppins (pour désembrumer votre mémoire justement) juste après avoir vu son retour, vous verrez que c’est une suite qui cache un remake. On ne va pas se mentir, si beaucoup de séquences ont été revues et corrigées, elles restent cependant fortement similaires. Alors, on y apporte une continuité avec les enfants Banks progéniture du Michael Banks (lui-même enfant dans le premier… vous me suivez ?). Le ramoneur n’est plus, il est falotier (un allumeur de réverbères), le monsieur mort de rire collé au plafond a laissé sa place à Meryl Streep sens dessus dessous, etc. Il y a des différences mélangées à pas mal de similitudes.

Résultats des courses : Le retour de Mary Poppins reste toujours aussi magique, mais trop long, il lui manque un je-ne-sais-quoi de naïveté et de tendresse qu’apportait Julie Andrews et qui manque à Emily Blunt (malgré sa superbe performance), le superfragilimachin s’est envolé pour faire dans le luminomagifantastique. L’émotion m’a parfois agrippée à la gorge, parce qu’il était difficile de rester insensible face à des scènes calibrées pour, toutefois, il m’a manqué de la sensibilité le reste du temps. Loin d’être un mauvais film, Le retour de Mary Poppins ne surprend pas, il est parfait pour aller se faire une toile en famille au son des musiques de Noël.

Sortie en salles le 19 Décembre 2018.