Filmé en plan-séquence, Utoya, 22 juillet narre la tuerie ayant eu lieu le 22 juillet 2011 sur l'île d'Utoya par un homme d'extrême-droite. Pendant près de 72 ou 77 minutes (la durée du film), on suit une jeune fille du camp de vacances. Avec elle, nous avons peur, et nous nous cachons d'un ennemi qu'on ne voit pas ou presque pas - juste de loin durant une fraction de seconde. Très éprouvant et anxiogène, nous assistons à la mise à mort de ces jeunes gens : 69 pour être précis. La caméra est donc immersive, nous sommes en plein cœur de la tuerie : on court, respire, chante avec la bouleversante Andrea Berntzen. L'issue est fatale pour beaucoup nombre d'entre eux... la caméra est parfois trop intrusive lorsque nous assistons à la mort d'une fillette. C'est peut-être le seul défaut de ce film.
Utoya, 22 juillet, par son parti-pris filmique est un film glaçant dont on ne sort pas indemne. A ne surtout pas regarder seul(e) !
En bref, un film engagé politiquement et qui marquera les esprits.