[CRITIQUE] : The Happy Prince

 [CRITIQUE] : The Happy Prince

Réalisateur : Rupert Everett

Acteurs : Rupert Everett, Colin Firth, Colin Morgan,...
Distributeur : Océan Films
Budget : -
Genre : Drame, Biopic.
Nationalité : Britannique, Belge, Italien, Allemand.
Durée : 1h45min.

Synopsis :

À la fin du XIXe siècle, le dandy et écrivain de génie Oscar Wilde, intelligent et scandaleux brille au sein de la société londonienne. Son homosexualité est toutefois trop affichée pour son époque et il est envoyé en prison. Ruiné et malade lorsqu’il en sort, il part s’exiler à Paris. Dans sa chambre d'hôtel miteuse, au soir de sa vie, les souvenirs l'envahissent…
Est-ce bien lui celui qui, un jour, a été l'homme le plus célèbre de Londres ? L'artiste conspué par une société qui autrefois l'adulait ? L'amant qui, confronté à la mort, repense à sa tentative avortée de renouer avec sa femme Constance, à son histoire d'amour tourmentée avec Lord Alfred Douglas et à Robbie Ross, ami dévoué et généreux, qui a tenté en vain de le protéger contre ses pires excès ?
De Dieppe à Naples, en passant par Paris, Oscar n'est plus qu'un vagabond désargenté, passant son temps à fuir. Il est néanmoins vénéré par une bande étrange de marginaux et de gamins des rues qu’il fascine avec ses récits poétiques. Car son esprit est toujours aussi vif et acéré. Il conservera d’ailleurs son charme et son humour jusqu’à la fin : « Soit c’est le papier peint qui disparaît, soit c’est moi… »


Critique :

#TheHappyPrince est un joli film, poétique et intelligent, qui fait du bien. Il rappelle que les droits humains ne sont pas toujours acquis et qu’il faut toujours rester vigilants. Son esthétique très conte ancien en fait un film parfait en cette période de fêtes (@TainEleonore) pic.twitter.com/KdaIBwR6vr— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) 28 décembre 2018

The Happy Prince revient sur les derniers mois de la vie d’Oscar Wilde, juste après sa sortie de Reading, exilé en France. Le titre est le même qu’un recueil de contes pour enfant, emprunt de mélancolie douce, correspondant à l’état d’esprit du poète à l’époque. Après avoir connu un succès détonnant à Londres, il fut enfermé pour homosexualité. Toute sa vie mondaine fut alors réduit à néant. Ses anciens supports l’ont peu à peu abandonné. Sorti de prison, il se retrouve pauvre, presque seul dans le Paris bohème de la fin du 19e siècle.


[CRITIQUE] : The Happy Prince

C’est un Oscar Wilde malade et vieillissant que l’on retrouve à Paris. Même si démunis, son esprit reste celui qu’on apprécie, mi poétique, mi grinçant. S’il n’a plus sa superbe, il continue à voir la beauté dans son entourage: que ce soit celle d’un jeune homme orphelin dont il paye les services, son jeune frère à qui il raconte des histoires, ou encore une tenancière de bar au caractère bien trempé.

Le film n’est pas que simplement poétique, il est un manifeste pour les droits de la communauté LGBT. Tout le long du film, Oscar Wilde se retrouvera confronté à l’intolérance d’une partie de la société qui le moquera avec violence. The happy prince est la première réalisation de Rupert Everett, acteur connu pour ses prises de positions fortes LGBT. Il a notamment remarqué qu’après son coming out, il n’a plus reçu aucune propositions de rôle aux Etats-Unis, dénonçant ainsi l’homophobie d’Hollywood. L’histoire d’Oscar Wilde fait alors écho à la vie personnel du réalisateur.
[CRITIQUE] : The Happy Prince

The Happy Prince est un joli film, poétique et intelligent, qui fait du bien. Il rappelle que les droits humains ne sont pas toujours acquis et qu’il faut toujours rester vigilants. Son esthétique poétique, de conte ancien en fait un film parfait en cette période de fêtes de fin d’année.


Éléonore Tain


[CRITIQUE] : The Happy Prince