Amanda

Par Dukefleed
Du souffle dans la mise en place... puis pcshitt!!!
Mikhael Hers aborde avec beaucoup de douceur et de tendresse un thème qui lui est cher, le deuil. « Ce sentiment de l’été » traitait déjà de ce sujet avec la même distance, les mêmes ellipses astucieuses et le même climat cotonneux. Jamais de pathos ; pourtant, cette histoire de petite fille perdant sa mère dans un attentat et pris en charge par un oncle aimant, proche mais trop jeune pour assumer une telle charge offrait tout loisir de tomber dans le tire larme. Traitement de bon goût à mettre au crédit du metteur en scène tout comme son choix de traiter un sujet d’actualité autour des survivants et proches de survivants des attentats. Toutes ces vies bouleversées par un attentat dont le personnage central une petite fille sont toutes touchantes à leur manière. Cependant et dans la mise en scène et dans le scénario, ce film est un peu mou du genou, il manque de puissance narrative et de scènes références ; un côté cotonneux dérangeant ; et quelques maladresses. La parabole autour de l’expression sur Elvis et le match de Wimbledon sonne faux tellement elle arrive avec ses gros sabots. Dans un film assez fin, cette scène dénote. Un sujet fort souffrant d’un traitement assez en dedans. Et de fait, on reste à distance et on est peu touché par cette histoire de deuil et de construction d’une forme de paternité. Çà sonne faux encore. Et Vincent Lacoste, encensé par la critique, peine énormément à convaincre dans les scènes cruciales ; son côté de jeune premier ahuri et paumé ressort systématiquement : chasser le naturel… Bilan : vraiment pas transcendant. Mais que Paris est beau l’été !!! Un Paris pas touristique mais un vrai personnage du film. 
Sorti en 2018

Ma note: 11/20