Leto

LetoL'été sera show
Ce film russe mise tout sur un esthétisme hyper pointu et travaillé. Un joli noir et blanc en format scope que Serebrennikov agrémente d’effets colorés et de surimpressions crayonnées ; un vrai look type clip des eighties. Apportant beaucoup de soins à son image, il en est de même aux choix musicaux qui rendent bien hommage aux artistes rock, punk et new wave des 70’s et 80’s. On est dans un film musical, la musique est un personnage du film ; in ou off, son mariage avec l’image est toujours judicieux (« perfect day » est merveilleux entre autres). Par contre, l’apparition du personnage récurrent annonçant que cela ne s’est pas passée comme çà finit par contre par être lassant. Aussi le triangle amoureux se voulait original avec le maitre devenant muse et fan de son élève au point de l’aider à prendre sa place au panthéon du rock russe et prendre sa place même dans son lit conjugal. Mais cette histoire et les personnages ne sont pas aboutis, l’écriture est poussive et en fait on finit à mi-parcours par se faire chier. Après reste l’instantané d’une Russie dans les prémices de la Pérestroika avec une jeunesse cadenassée qui n’attend que de desserrer le frein à main. Mais l’esthétisme et la Grande Histoire en filigrane ne suffisent pas à faire un film abouti. Tant pis mais merci pour cette succession de clips tous réussis dont n’aurait pas pali les Lou Reed, Stones,…
Sorti en 2018
Ma note: 11/20