Un nouveau drame pour Timothée Chalamet … Cette fois la révélation de Call me by your Name passe dans le cercle infernal de la drogue et c’est Steve Carell qui en sort grandi avec My Beautiful Boy.
En 2012, le belge Felix Van Groeningen nous avait terrassés avec la puissance dramatique d’Alabama Monroe. Après Belgica il y a 3 ans, il franchi cette fois l’atlantique pour proposer une adaptation des romans des père et fils Sheff. Il se concentre donc sur le cercle de l’addiction à la drogue du fils alors que son père essaie désépérement de l’en sortir.
Le sujet grave se prète donc forcément à de grosses émotions mais aussi pas mal de démonstration dramatique et circonvolutions sur un cercle qui n’en fini pas entre lumière et rechutes.
Deux points de vue inégaux
Le film alterne donc les points de vue entre celui du fils, mignon dans les flashbacks et de plus en plus détéstable à mesure qu’il entre dans le cercle infernal de la drogue dont il ne sort qu’ de rares instants. Et il y a le point de vue du père qui fait ce qu’il peut, prend suur lui, pour aider son fils jusqu’au point de rupture. Van Groeningen traite donc ses deux points de vue de manière assez inégale.
En effet, toute l’addiction à la drogue sent le déjà vu avec lourdeur dans de nombreux films et n’offre pas les images les plus agréables, ni les plus émouvantes malgré le grand renfort de musique et la prestation impeccable de Timothée Chalamet qui confirme son statut de révélation.
Les larmes du père
Par contre, la partie centrée sur le père mais avec une vision aussi de ce que peuvent subir les autres membres de la famille, est clairement la plus réussie et on aurait finalement préféré que le film s’intéresse d’encore plus près à ces personnages. Car ce qui est montré, l’impact d’un fils absent et face auquel tous se sentent désemparés, est clairement ce qu’il y a de plus intéressant. D’autant plus que c’est porté par un Steve Carell encore une fois sacrément émouvant. Le rôle de père faillible lui va a la perfection.
My Beautiful Boy est donc un drame qui fonctionne surtout sur l’un des deux points de vue, plus inédit et émouvant, l’autre apportant une lourdeur de trop au récit qui ne s’en retrouve donc qu’à moitié convaincant et ne fera finalement pas verser tant de larmes.