Que lui reste-t-il de la révolution, de ses transmissions, de ses rendez-vous ratés et de ses espoirs à construire? Tantôt Don Quichotte, tantôt Bridget Jones, Angèle tente de trouver son équilibre dans un monde qui a changé.
Traiter de l'héritage de mai 1968 et de la fin des idéologies avec truculence et fantaisie... Telle est l'idée réjouissante de Judith Davies, qui réalise Tout ce qu'il me reste de la révolution, un tourbillon loufoque et chaotique aux propos sagaces.
Inspiré de Tout ce qu'il nous reste de la révolution, c'est Simon, premier spectacle créé en 2008 par le collectif " L'avantage du doute " - troupe dont elle fait partie ainsi que la plupart des acteurs du film -, cette comédie romantico-politique séduit par bien des aspects : son impétuosité, son intelligence fulgurante, sa grogne superbe et volubile... Mais pas seulement. Car ce tempérament rageur - et très drôle - qui s'échine à vouloir changer le monde, cache quelques fêlures qui s'exposent peu à peu, révélant de jolis moments de tendresse.
A la fois rocambolesque, pertinent mais dénué de tout jugement moralisateur, Tout ce qu'il nous reste de la révolution est une bonne surprise, aux dialogues ciselés, servis par des interprètes en tout point parfaits (Malik Zidi, Claire Dumas, Mireille Perrier...). Une belle réflexion sur la vie citoyenne -et la vie, tout court ! -, dont l'ardeur et la finesse d'esprit nous a conquis.
Sortie le 6 février 2019Mettre un commentaire