LE CHATEAU AMBULANTde Hayao Miyazaki
Sophie est une jeune chapelière, elle a hérité de la boutique de son père. Un jour alors que les jeunes femmes travaillant avec elles partent voir un défilé avec sa mère, toutes en plumes et en toilettes somptueuses. Sophie, elle préfère finir son travail. Lorsqu'elle sort pour retrouver sa sœur, elle fait une étrange rencontre
La guerre est souvent évoquée d'une manière ou d'une autre dans l'oeuvre du maître, mais ici il écrit un vrai pamphlet contre elle. Il n'en dessine pas les contours, ne cherche pas les tenants ou les aboutissants. Il n'y a pas vraiment de cause, chaque partie veut un magicien, chacun à ses sales secrets. Il y a un gros travail sur les bombardiers. Ils sont différents mais le spectateur n'a pas la possibilité de savoir de quel coté ils sont. Dans ce marasme, ils semblent presque s'allier pour tuer les civiles à terre.
Le film a une esthétique parfaite. Le château est un bonbon entre steampunk et féerie, j'ai mis longtemps à m'apercevoir qu'il avait une forme de cœur « anatomique », et que sa manière de bouger pouvait faire penser à une pompe. C'est extrêmement bien fait.J'ai adoré toute la réflexion sur les costumes, l'apparence,sur les couleurs de cheveux c'est somptueux. Miyazaki a rajouté une touche d'infographie, ce qui permet un rendu très différent sur les cheveux qui volent au vent, mais quelque chose d'assez incroyable au niveau des plumages par exemple, vous avez presque l'impression que vous pouvez toucher la texture de chaque plume.
Je sais que ce film est loin d’être le plus aimé de Miyazaki. Je n'ai pas envie de trop analyser pourquoi, ce qui me porte est que cette œuvre est une ode au pacifisme, à l'acceptation et à l'amour. Je suis à peu près sure que je découvrirai d'autres choses lorsque je le reverrai. Je ne suis pas certaine par exemple d'avoir percé tous les secrets de Marko. Ce conte fut un charme, un moment suspendu dans le temps.