Rusty James

Par Dukefleed
Vroom Vroom en mobylette
Francis Ford Coppola, après une décennie 70’s qui le place comme un top réalisateur avec des films alliant grand public et art&essai (« Le Parrain », « Apocalyspe Now »…), donne dans ce début des 80’s dans le teen movie. Il dira lui-même de ce film à peu près çà : c’est le film de gang ultime pour ado à la sauce art&essai. C’est un film de gang et c’est de l’art&essai ; l’ultime peut être pas. Il est clair que le cadre, le noir et blanc, les ombres, les touches de couleur habilement distillées, l’ambiance conte macabre ; tout contribue à classer ce film dans les projets arty ambitieux. Après, clairement, j’ai un doute sur le fait que les ados eux-mêmes aient accroché (même à l’époque) autant que leurs ainés pour « West Side Story » ou « Le fureur de vivre » entre autres dont on perçoit à quelques reprises les références. C’est beau mais c’est terriblement abscond voire prétentieux. Le propos est creux et d’autant plus creux que les deux frères semblent poser et jouer à côté de leurs baskets. La palme revient à Matt Dillon qui dès la première scène donne l’air d’interpréter une scène pour son cours de théâtre. On attend l’arrivée du cador pour relever le niveau ; mais l’arrivée du fils prodigue, chef de gang tant redouté fait pschitt. Le « Motorcycle Boy » joué par un Mickey Rourke atterré est d’une mollesse incroyable qui rend peu vraisemblable son aura supposé. Un chef de gang en chamallow. A la fin de ce film court qui me sembla long, je me rallie au four de sa sortie aussi bien côté critique que côté spectateur et ne comprend pas aujourd’hui l’aura qu’il affiche auprès de bon nombre de cinéphiles.
Sorti en 1984
Ma note: 8/20