Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé – elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.
Après les adaptations de comics, l’industrie cinématographique est elle en train de lorgner sur l’univers des mangas? Nous avions eu Ghost in the Shell en 2017, une adaptation de Death Note sur Netflix (que je n’ai pas encore vu), l’adaptation française de Nicky Larson et désormais, l’adaptation du manga Gunmm: Alita-Battle Angel.
Les comics ont réussi le passage vers les salles obscures. En revanche, une adaptation en live d’un jeu vidéo ou d’un manga, c’est toujours risqué et il y a toujours un certains scepticisme quand c’est les américains qui s’y collent. Souvenez vous du très douloureux…. Dragon Ball Evolution… Alors, Alita: réussite ou catastrophe?
N’ayant pas lu le manga en entier, je ne saurai dire si cette adaptation saisie l’essence du manga ou non. Je n’ai lu que le tome 1. Ça tombe bien car le film en reprend une bonne partie! Robert Rodriguez s’applique à nous offrir un film le plus proche possible de l’œuvre originale et nous embarque dans un univers cyberpunk fascinant et réussit.
Le point fort d’Alita: ses scènes d’action. Parfaitement lisibles et dynamiques, nous en prenons plein la vue. L’innocente Alita nous impressionne lorsqu’elle se met en mode combat: mortelle, précise, captivante. Elle l’est également lorsqu’elle pratique ce sport futuriste appelé « Motorball ». Moment fort du film, Alita nous y dévoile tout son potentiel. Bref, pour le côté spectaculaire, le contrat est rempli haut la main!
Concernant le scenario, le film reprendrait apparemment les trois premier tomes du manga. Comme je l’ai dit plus haut, je n’ai pas lu l’œuvre Yukito Kishiro en entier mais j’ai pu reconnaitre pas mal de scène du manga. Si la partie où Alita s’éveille et découvre ses capacités est plaisante à suivre, il faut avouer que l’histoire peine ensuite à nous accrocher réellement. Pendant un moment l’histoire avance mais on reste dans le flou. Quels sont les enjeux? Quelle est cette cité flottante nommée Zalem? Qui est cet homme qui tire les ficelles dans l’ombre? Alita soulève pas mal d’interrogation mais n’y répond pas. On sent une réelle volonté d’étirer l’histoire et d’en garder sous le coude afin de nous conduire vers une suite. Du coup, le rythme en milieu de film s’en retrouve un peu impacté. Il faudra attendre la dernière partie pour que l’histoire suscite de nouveau un réelle intérêt chez le spectateur.
Alita est au centre de tout les regards. Incarné par l’actrice Rosa Salazar, on ne peut que saluer le choix d’avoir donné vie à Gally (le nom d’Alita dans le manga) en CGI. Le rendu est superbe. Malgré des yeux importants (un détail qui a beaucoup fait parler et qui ne m’a pas du tout gêné) Alita se fond parfaitement dans la masse. De plus, elle bénéficie d’un background riche (dont on en a juste eu un court aperçu) qui ne demande qu’à être exploré!
Pour en revenir aux CGI, le monde apocalyptique dans lequel évolue Alita ainsi que les divers cyborgs que l’on croise au fur et à mesure sont magnifiquement bien retranscrit à l’écran. Ça valait bien la peine de repousser la sortie du film de quelques mois pour peaufiner tout ça.
Concernant l’entourage d’Alita, nous avons Christoph Waltz dans le rôle dans le rôle du Docteur Ido. Figure paternelle pour Alita, l’acteur s’en sort plus que bien dans ce rôle. Autre acteur convaincant: Mahershala Ali. Comme à chacun de ses rôles, l’acteur crève l’écran de par son charisme. J’aurai aimé néanmoins que son personnage soit un poil plus étoffé. Ed Skrein hérite d’un rôle qui lui sied à merveille: celui du salopard. Que dire de Jennifer Connelly? Son personnage personnage est ambigu et ne m’a pas si marqué que ça. Le personnage auquel j’ai le moins accroché est celui incarné par Keean Johnson: Hugo. Love interest d’Alita, j’ai trouvé leur romance peu convaincante et qu »elle impactait le rythme du film.
Alita est le genre de projet qui peut vite s’avérer casse-gueule mais finalement parfaitement mené à bien par Robert Rodriguez. Le réalisateur nous offre une adaptation tout à fait honorable qui satisfera surement les fans de la première heure de « Gunmm » et plaira aussi à ceux qui n’ont jamais entendu parler de ce manga. Il n’y a plus qu’a attendre patiemment la suite pour en découvrir plus sur l’histoire et la destiné de la fascinante Alita. Ma note: 7/10.
Alita est réalisé par Robert Rodriguez avec Rosa Salazar, Christoph Waltz, Mahershala Ali, Ed Skrein, Jennifer Connelly et Keean Johnson. durée: 02h02.
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