Une nouvelle adaptation de comics débarque sur Netflix. Avec une direction artistique fantastique et des personnages attachants, on ne pouvait qu’accrocher à Umbrella Academy.
Maintenant que les séries Marvel lui échappent, Netflix devait bien penser à la suite, et c’est donc une bonne surprise de voir la plateforme s’attaquer à l’univers de la Umbrella Academy avec l’un des producteurs de Legion. Avec autant de fidélité au matériau original que de libertés prises pour en étendre l’univers, c’est donc parti pour des enfants à super-pouvoirs, des voyages dans le temps, un singe majordome, des tueurs à gages et une apocalypse à venir. Un programme bien chargé.
Faire connaissance avec les Hargreeves
Comme le comics, la série débute donc en nous présentant des enfants. Par n’importe lesquels puisque 43 bambins sont nés de manière inopinées le même jour. Le professeur Hargreeves réussit à en adopter 7 pour les éduquer et les préparer à se battre pour défendre la Terre au sein de la Umbrella Academy. Plusieurs années plus tard, la famille a complètement explosé et se réuni seulement à l’occasion de la mort du professeur.
C’est donc l’occasion d’apprendre à connaitre des personnages survivants que l’on va trouver profondément attachants avec leur caractère et leurs traumatismes. Spaceboy le chouchou beaugosse costaud qui se retrouve avec un corps de singe, Rumeur, devenue star de cinéma en pleine séparation, Diego, forte tête habile au couteau, Seance, junkie qui voit des morts (Robert Sheehan de Misfits) et Vanya, la dernière sans pouvoirs (Ellen Page plus dépréssive que jamais). Arriverons d’autres personnages aussi originaux qu’intéressants comme le singe majordome Pogo (excellent boulot de FX), une mère robot, des tueurs à gage temporels barjots et surtout Numéro 5 bloqué dans son corps d’enfant. Campés à la perfection par des acteurs impliqués, ils sont la principale raison de les suivre pendant les 10 épisodes de cette première saison.
Symphonie steampunk
La série plonge vraiment dans l’étude de ses personnage et reste ainsi sur une échelle assez intimiste. Ainsi, l’intrigue ne s’aventure pas (encore) sur la résolution de mystères comme pourquoi 43 enfants, pourquoi leurs pouvoirs et que sont devenus les 36 autres… Mais au contraire prend le temps de nous attacher aux personnages et d’installer une atmosphère steampunk d’une grande modernité. Ainsi on se prend facilement à l’ambiance particulièrement travaillée avec une direction artistique remarquable dans une série comme ça et un choix de chansons qui navigue entre les 80’s et le plus moderne sans jamais oublier l’importance centrale du violon de cette symphonie apocalyptique.
Mais la série n’oublie pas d’étendre l’univers du comics en explorant plus en profondeur la Comission pour laquelle obéissent les tueurs temporels, de proposer d’autres flashbacks ou voyages temporels intéressants sur les personnages, y compris sur le passé assez flou du professeur. Il y a donc à la fois une histoire prenante, suprenante, intimiste mais avec de l’ampleur et surtout de nombreuses pistes qui sous plus ou moins ouvertes pour une indispensable suite qui pourra être encore plus passionnante.
C’est avec un grand plaisir puis un grand attachement que l’on suivra donc les enfants perdus de cette Umbrella Academy et on a vraiment hâte de découvrir l’orientation que prendra la suite !