Apprentis sorciers
Ça partait franchement mal au départ : Rose Byrne et Mark Wahlberg dans une bande-annonce calibrée comédie potache, je n’y allais pas de gaieté de cœur voir Apprentis Parents. Je voyais l’idée d’un couple souhaitant adopter une tribu, tout cela tourner en dérision.
Eh bien pas du tout. Certes, Apprentis Parents sort les gros sabots parfois pour faire flop-flop dans la boue et ouh ça éclabousse, c’est rigolo (et lourd). Il faut arriver à passer ces moments de « fantaisie » pour démontrer qu’on ne devient pas parents en claquement de doigts, que trois enfants à charge (d’un coup ou petit à petit) c’est du boulot, encore plus quand vous devez instaurer une confiance auprès d’eux. Une fois le côté blagounette passé, il reste finalement un vrai fond, plutôt sérieux en plus. Justement, l’aspect « on ne devient pas parents en un claquement de doigts » qui n’est pas tout le temps pris à la légère : avoir des nerfs d’acier pour supporter une nouvelle vie très riche en émotions, des enfants qui ne sont pas les vôtres à la base et à qui vous devez apprendre des valeurs, un mode de vie, leur faire comprendre que vous les aimez et qu’ils peuvent avoir confiance en vous. C’est aussi les craquages, les remises en questions constantes, les envies régulières d’abandonner, les préjugés, la famille biologique qui réapparaît.
En fait Apprentis Parents, c’est comme dans la vie : des moments de joie et de fatigue, couplés à des doutes et des pleurs. Le film retranscrit également les peurs, l’amour sincère et la douleur que peuvent ressentir ces parents face à de gros obstacles. En soi, on tend plus vers un drame avec un fond sérieux qu’une comédie à l’américaine lourdingue. Même s’il aurait mérité d’être beaucoup moins long, Apprentis Parents est relativement une douce surprise, pleine de bon sens (et qui a tendance à faire flipper les futurs parents…).
Sortie en salles le 27 Février 2019.
L’article Apprentis Parents de Sean Anders est apparu en premier sur Miss Bobby.