C'est début 2010 que le biopic sur le groupe « Queen » commence à faire parler de lui, avec Sacha Baron Cohen comme potentiel « Freddie Mercury » ! En 2011 le groupe l'adoube, mais pour des divergences de vues artistiques, S.B Cohen quitte le projet en 2013. Le projet rebondit avec Dexter Fletcher et Ben Whishaw, mais là aussi ça capote, avant d'enfin aboutir en 2016 avec Bryan Singer à la réalisation et Rami Malek pour jouer Freddie Mercury. Sauf que la aussi ce ne fut pas sans mal, car le film s'est fini sans réalisateur, car pour des raisons obscures il a abandonné la fin du tournage, avant d’être renvoyé. Mais malgré tout ça, le film fut un immense succès, qui fait fit de toutes les polémiques, tutoyant même l'espoir d'avoir le Graal le 24 février au Kodak Theater de Los Angeles pendant la 91 ème cérémonie des oscars.
« The show must go on »
« Bohemian Rhapsody retrace le destin extraordinaire du groupe Queen et de leur chanteur emblématique Freddie Mercury, qui a défié les stéréotypes, brisé les conventions et révolutionné la musique. Du succès fulgurant de Freddie Mercury à ses excès, risquant la quasi-implosion du groupe, jusqu’à son retour triomphal sur scène lors du concert Live Aid, alors qu’il était frappé par la maladie, découvrez la vie exceptionnelle d’un homme qui continue d’inspirer les outsiders, les rêveurs et tous ceux qui aiment la musique. »Quand je vois l'agitation qu'il y a eu en coulisse pour ce film, puis les bandes-annonces fades pour le vendre, je m'attendais au pire, mais au final ce « Bohemian Rhapsody » n'est pas désagréable, c'est même un peu touchant, sauf qu'il n'a qu'un défaut c'est juste terriblement consensuel !
Le scénario est très simple, voir un peu trop et il s'apparente presque à celui d'un film sportif ! Le petit prodige qui intègre un groupe local pour ensuite se révéler aux yeux de tous. Mais voilà le petit prodige veut autre chose, de la nouveauté et il se brouille avec l'équipe, sauf qu'il se perd et la rédemption vient quand il s'excuse auprès des siens et l'équipe se reforme pour le match du final, celui qui les consacrera ! Bref seul les chansons, leurs histoires et la dynamique de groupe donne du relief au film, car à part cela, la vie privée de Freddie Mercury reste « privée » et la part du film qui évoque sa maladie (le Sida) est tellement maladroite et mal amenée qu'elle sonne plus moralisatrice et réactionnaire, que le point d'orgue d'un homme et d'un groupe à leurs zénith !
La réalisation de Bryan Singer est assez fonctionnelle toutefois c'est fait proprement bien que cela reste sans réel éclat (hormis quelques plans du Live Aid à la fin). Il orchestre le film avec entrain, ce que l'on ressent, notamment des qu'il s'agit de mettre en scène les membres du groupe entre eux ! La jovialité s'installe et l'alchimie semble tout à fait naturelle, ce qui rend chaque numéro de chant particulièrement vivant. Mais voilà hormis l'humour et la bonne entente qui ressort à chaque fois que « Queen » est ensemble, ainsi que « l'effet karaoké » que provoque les diverses chansons, ce n'est pas palpitant !!! Le montage est parfois à la ramasse, la narration est poussive et l'émotion émerge à la fin grâce à l'ampleur de l’événement final et non par l'histoire que l'on nous raconte.
Le casting quant à lui est une réussite ! Autant Rami Malek ne m'a pas touché une seule fois même s'il est bon dans le rôle, alors que les autres acteurs qui incarnent les membres du groupe m'ont beaucoup plus. Gwylim Lee l'ancien « Charlie Nelson » de « L'inspecteur Barnaby » est impeccable dans le rôle de Brian May et apporte avec son regard toute la bonté dont il a déjà fait preuve dans la série britannique; Ben Hardy qui joue Ben Taylor apporte un peu de candeur et Joseph « Timy » Mazzello rajoute de la décontraction à son personnage de John Deacon, le dernier membre du groupe.