Lorsque je regarde des films, j'ai toujours tendance à découvrir le film en amont, en regardant de quoi ça parle, quels sont les acteurs à l'affiche et la période, mais de temps à autre je me fie juste à son statut ! Ce fut le cas lors de ma découverte de Gilda réalisé par Charles Vidor (Ne pas confondre avec King Vidor) considéré comme un classique du 7ème art. Et j'apprécie cela en général, car ce genre de film a tout autant un intérêt d'un point de vue formel qu'historique. Gilda c'est l'histoire d'une femme, belle, sensuelle et rebelle, qui attire les regards ainsi que la convoitise de bien des hommes. Passionnel est le mot adéquat quand il s'agit de caractériser l'amour que lui porte Farrell et Mundson, une passion destructrice au point de leur faire perdre l'esprit et tout sens commun, entraînant dans le pire des cas, la mort. C'est cette perte de raison et de sens que le film nous décrit, avec comme point de fuite, la talentueuse Rita « Gilda » Hayworth et Charles Vidor se sert d'elle pour éclairer cette intrigue amoureuse, ou on n'a d'yeux que pour elle, seulement pour elle et exclusivement pour elle. Mais voilà lorsque vous voyez un film qui ne tourne qu'autour d'une seule et même personne, il faut l'apprécier et malheureusement ce ne fut pas mon cas avec « Gilda ». Le film fut alors beaucoup trop long par rapport à ce qu'il avait a raconter selon moi, l'intrigue était ennuyeuse, les personnages agaçant, mais je conçois qu'il y ait eu des choses qui ont du m'échapper. Malgré l'énergie de Rita Hayworth, la seule chose qui trouve grâce à mes yeux, c'est le travail de Rudolp Maté à la photographie qui signe un magnifique noir et blanc, profond et contrasté, qui met en valeur les acteurs avec talent.
"Ballin Mundson, directeur d’un casino, prend sous sa protection un jeune Américain, Johnny Farrell, après l’avoir sauvé d’une mort certaine. Ballin, devant s’absenter, confie la direction de son établissement à Johnny. Il revient quelque temps plus tard marié à Gilda, l’ancienne maîtresse de Johnny. "