Un grand merci à Twentieth Century Fox ainsi qu’à Cinetrafic pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « The predator » de Shane Black.
« Je suis sorti de l’utérus de ma mère et j’ai aussitôt rampé en territoire hostile vers ma tombe »
Les pires prédateurs de l'univers sont maintenant plus forts et plus intelligents que jamais, ils se sont génétiquement perfectionnés grâce à l'ADN d'autres espèces. Alors qu’un jeune garçon devient accidentellement leur cible, seul un équipage hétéroclite d'anciens soldats et un professeur de science contestataire peuvent empêcher l’extinction de la race humaine.
« Alors toi, t’as bien une tête de porte-bonheur ! »
Retour aux sources pour Shane Black. L'ex-enfant prodige du cinéma américain, qui fut à moins de trente ans le scénariste le mieux payé d'Hollywood, s'était fait connaitre en 1987 à seulement vingt-trois ans en signant coup sur coup sur les scénarios de « L'arme fatale » et de « Predator » (sur lequel il fut à la fois script doctor et acteur). Rien de moins que deux des succès populaires les plus emblématiques du cinéma américain des années 80. Malheureusement pour lui, la suite de sa carrière fut plus incertaine, avec une avalanche d'échecs commerciaux (« Le dernier samaritain », « Last action hero », « Au revoir à jamais ») qui le poussèrent à se retirer du circuit pendant près de dix ans. Son grand retour, en 2005, passera par la réalisation avec l'excellent « Kiss kiss bang bang » puis la superproduction « Iron Man 3 ». Après le succès très relatif de « The nice guys », il revient aux fondamentaux deux ans plus tard aux commandes de « The predator ».
« Ce qu’il y a de pire dans la fin du monde, c’est qu’elle n’arrive jamais »
On avait déjà eu droit à une suite (« Predator 2 »), un reboot (« Predators ») et même une délirante série de spin-off (« Alien vs Predator », « Aliens vs Predator: Requiem »). Avec « The predator », voilà que la franchise éponyme s'enrichit d'un nouvel opus, s'inscrivant chronologiquement après les évènements de « Predator » et « Predator 2 ». L'occasion pour Shane Black de se confronter véritablement à l'un des mythes à l'origine de son propre succès. Mais le défi ne s'annonçait pas facile, tant l'univers déjà largement cadré de l'horrible monstre aux mandibules dont on connait déjà quasiment tous les trucs (notamment sa capacité à se rendre invisible et à détecter la chaleur dégagée par les corps de ses proies) laissait bien peu de place à l'improvisation et à l'expérimentation. Mais qu'importe, le cinéaste s'amuse ici comme un petit fou à réinventer le jeu de la chasse à l'homme (ou à l'alien, c'est selon), en imaginant même la venue sur Terre d'un second predator (accompagné de ses chiens de chasse) venu pour dézinguer le premier, trop human friendly à son goût. Ce qui donne lieu à un film assez délirant, mélange de testostérones et de second degré, dans lequel on suit les tribulations d'une escouade de têtes brûlées bien décidées à casser du Predator. Mais en cette période troublée et schizophrène où le pouvoir réside dans le contrôle de l'information, Shane Black n'oublie pas de nous rappeler à travers le personnage d'un agent des services secrets particulièrement cynique, qu'il n'est de pire prédateur pour l'homme que l'homme lui-même. Dans tous les cas, même s'il réinvente pas foncièrement le genre, force est de reconnaitre que « The predator » nous offre un spectacle particulièrement fun.
***
Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (7.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français et anglais sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné de Scènes inédites et des modules « Un soupçon de noir », « L’évolution du Predator », « L’équipe de choc », « La traque du Predator ». Une galerie photos vient compléter le disque.
Edité par Twentieth Century Fox, « The predator » est disponible en DVD, blu-ray et 4k Ultra blu-ray depuis le 20 février 2019.
Le site Internet de Twentieth Century Fox est ici. Sa page Facebook est ici.
A découvrir sur Cinetrafic les films à voir ces temps-ci et le haut du panier.