Verrue rurale
Hélène, une institutrice instruite, belle, libérée et citadine rencontre, lors d’un mariage Popaul, un boucher rustre et hanté par les guerres coloniales auxquelles il a participé. On est en 1970 et les guerres d’Indochine et d’Algérie sont dans toutes les mémoires. On est dans un film de Chabrol, donc l’action se déroule dans un petit village. Dans le film, Hélène fait allusion devant sa classe à Honoré de Balzac qui a construit son œuvre comme une peinture de la société de son époque. Cette réplique n’est pas innocente chez Chabrol qui, lui, n’a de cesse de disséquer la France rurale de son époque et faire craquer le vernis entourant les bourgeoisies locales. Ici, dès une scène inaugurale de mariage quasi naturaliste donnant le sentiment d’assister à une véritable fête de famille de province des 70’s ; Hélène la parisienne et Popaul le boucher de retour des colonies ne semblent pas à leurs places. Deux solitudes s’associant autour d’un dénominateur commun ne pouvant aboutir que sur une fin malsaine. Elle, Hélène, flattée par l’admiration qu’elle suscite, est aveuglée et joue l’apprenti sorcière avec un homme pas fait pour elle. Lui, Popaul, obsédé par cette femme inaccessible ne peut retenir ses pulsions et ne sait comment afficher son attrait pour elle; offrir un gigot d'agneau comme on offre un bouquet de fleurs est le plus éloquent. Autour de l’installation d’un climat angoissant, les éléments narratifs sont bien pauvres pour tenir en haleine tout au long du film. On connait le meurtrier, on connait très vite l’objet qui va le compromettre. Le script aussi affiche quelques faiblesses ; par exemple, comment une institutrice peut aller faire pique-niquer avec ses élèves au bord d’une falaise. Le final digne d’Alien où la victime se réfugie dans un lieu clos pour se protéger d’un danger extérieur et se rendre compte que le danger est enfermé avec soit est digne d’un thriller avant l’heure. Audran et Yanne jouent parfaitement la partition de l’amour impossible. Au final, un bon petit polar bien ficelé.
Sorti en 1970
Ma note: 11/20
Hélène, une institutrice instruite, belle, libérée et citadine rencontre, lors d’un mariage Popaul, un boucher rustre et hanté par les guerres coloniales auxquelles il a participé. On est en 1970 et les guerres d’Indochine et d’Algérie sont dans toutes les mémoires. On est dans un film de Chabrol, donc l’action se déroule dans un petit village. Dans le film, Hélène fait allusion devant sa classe à Honoré de Balzac qui a construit son œuvre comme une peinture de la société de son époque. Cette réplique n’est pas innocente chez Chabrol qui, lui, n’a de cesse de disséquer la France rurale de son époque et faire craquer le vernis entourant les bourgeoisies locales. Ici, dès une scène inaugurale de mariage quasi naturaliste donnant le sentiment d’assister à une véritable fête de famille de province des 70’s ; Hélène la parisienne et Popaul le boucher de retour des colonies ne semblent pas à leurs places. Deux solitudes s’associant autour d’un dénominateur commun ne pouvant aboutir que sur une fin malsaine. Elle, Hélène, flattée par l’admiration qu’elle suscite, est aveuglée et joue l’apprenti sorcière avec un homme pas fait pour elle. Lui, Popaul, obsédé par cette femme inaccessible ne peut retenir ses pulsions et ne sait comment afficher son attrait pour elle; offrir un gigot d'agneau comme on offre un bouquet de fleurs est le plus éloquent. Autour de l’installation d’un climat angoissant, les éléments narratifs sont bien pauvres pour tenir en haleine tout au long du film. On connait le meurtrier, on connait très vite l’objet qui va le compromettre. Le script aussi affiche quelques faiblesses ; par exemple, comment une institutrice peut aller faire pique-niquer avec ses élèves au bord d’une falaise. Le final digne d’Alien où la victime se réfugie dans un lieu clos pour se protéger d’un danger extérieur et se rendre compte que le danger est enfermé avec soit est digne d’un thriller avant l’heure. Audran et Yanne jouent parfaitement la partition de l’amour impossible. Au final, un bon petit polar bien ficelé.
Sorti en 1970
Ma note: 11/20