Un grand merci à Twentieth Century Fox ainsi qu’à l’Agence Cartel pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Sale temps à l’hôtel El Royale » de Drew Goddard.
« Si ce n’est pas un endroit pour un prêtre c’est que c’est précisément là que me veut le Seigneur ! »
Janvier 1969. Alors que Richard Nixon entame son mandat comme 37e président des États-Unis, une nouvelle décennie se profile. À l’hôtel l’El Royale, un établissement autrefois luxueux désormais aussi fatigué que ses clients, sept âmes aussi perdues les unes que les autres débarquent. Autrefois, célébrités et personnalités politiques influentes s’y côtoyaient, au casino, au bar, à la piscine ou dans les suites somptueuses. Mais l’âge d’or du Royale est bel et bien révolu. Dans cet hôtel oublié des riches et des puissants depuis longtemps, un prêtre, une chanteuse de soul, un voyageur de commerce, une hippie et sa sœur, un homme énigmatique, et le gérant de l’hôtel vont se retrouver par hasard… ou pas. Au cours d’une nuit comme seul le destin sait les orchestrer, tous auront une dernière chance de se racheter, avant que l’enfer ne se déchaîne…
« A force de se faire embobiner, on reconnait les embobineurs »
Le cinéma américain a souvent mis à l'honneur les hôtels de légende, lieux de villégiature cosy et secrets servant aussi bien de refuge que de lieu de rencontre. Et ce peu importe qu'ils soient réels (Le Château Marmont au cœur du « Somewhere » de Sofia Coppola) ou fictifs comme « L'Hotel Artemis » ou le « Grand Budapest Hotel ». Pour son second film six années après l'horrifique « La cabane dans les bois », l'américain Drew Goddard, essentiellement connu pour son travail de scénariste de science fiction (« Cloverfield », « World War Z », « Seul sur Mars »), imagine l’Hôtel El Royale. Un établissement perdu en plein désert et dont la spécificité est de se trouver à cheval sur la frontière séparant l’État de Californie et l’État du Nevada. Une frontière à la portée éminemment symbolique, qui séparerait le paradis californien (son climat estival, ses plages du Pacifique, Hollywood et son usine à rêves...) et l'enfer du Nevada (son climat aride, son désert, ses casinos, son invitation permanente au vice...).
« Parfois le souvenir que laisse un homme est plus important que l’homme lui-même »
D'ailleurs, derrière sa façade d'établissement respectable, l'hôtel cache de lourds secrets, comme ces miroirs sans teint permettant d'espionner et de filmer discrètement ce qui se passe dans le secret des chambres. C'est là, dans cet hôtel presque à l'abandon, que plusieurs étranges personnages ont décidé de venir se perdre. On y trouve ainsi un pasteur pas très catholique, une chanteuse en fuite ou encore un étrange représentant en aspirateurs... A l'évidence, avec ses personnages qui cachent leurs motivations propres derrière des déguisements improbables et sa façon grandiloquente de recréer une époque passée (ici les seventies), Drew Goddard s'amuse à nous faire du Tarantino. Et plus précisément « Les huit salopards » sur lequel le scénario de son « Sale temps à l’Hôtel El Royale » semble être calqué. Reste qu'à force de faire du Tarantino, Goddard en adopte aussi les défauts: beaucoup de bavardages inutiles, de digressions qui trainent en longueur et qui ralentissent le film, un scénario qui vire par moment au grand n'importe quoi. En soi, on ne passe pas un mauvais moment devant ce film plutôt fun et qui assure le spectacle à grand coup de rebondissements et de gunfights. Et ce d'autant plus que le casting est très bon (Jeff Bridges, Dakota Johnson, Chris Hemsworth, Xavier Dolan...). Mais avec ses 2h21 au compteur, l'ensemble reste quand même beaucoup trop long.
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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (7.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres anglais pour malentendants et français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné du module « Dans les coulisses de Sale temps à l’hôtel El Royale » et d’une galerie photos.
Edité par Twentieth Century Fox, « Sale temps à l’hôtel El Royale » est disponible en DVD, blu-ray et ultra blu-ray 4k depuis le 13 mars 2019.
Le site Internet de Twentieth Century Fox est ici. Sa page Facebook est ici.