Synopsis : Le visage à moitié brûlé et une petite fille de deux ans. C'est tout ce qu'il reste de la relation de Jade avec son ex, qui l'a défigurée à l'acide. À la violence de cette histoire, succède désormais celle du regard des autres. Pour ne pas couler, Jade n'a d'autre choix que de s'accepter, réapprendre à sourire et à aimer.
Les attaques à l'acide (ou vitriolage) sont revenus au coeur de l'actualité ses dernières années. Notamment à Londres en 2017, où la dangereuse pratique à refait surface dans les rues de la capitale. En peu de temps, le vitriol est devenu l'arme de prédilection des membres de gangs, des cambrioleurs ou de n'importe quel individu malintentionné cherchant un moyen rapide et irréversible d'assouvir une vengeance personnelle (passionnel dans la majeure partie des cas), dont les femmes sont souvent les victimes.
Dirty Gods prends place en Angleterre et aborde la reconstruction de Jade, jeune femme dans la vingtaine ayant été victime d'une agression à l'acide par son ex petit ami.
Jade le sait, la reconstruction sera lente et difficile. Mais à l'accident et aux nombreuses opérations de chirurgie reconstructrice viennent s'ajouter différentes épreuves : Construire une nouvelle vie sentimentale, trouver rapidement un travail pour subvenir au besoin de sa petite fille, gérer les tensions avec une mère perverse narcissique et accepter le fait qu'une meilleure amie peut malheureusement disposer d'une "amitié" à condition.
Sacha Polak entame ici son troisième film. Habituée du drame avec ces deux précédents longs-métrages, Hemel (2014) et Zurich (2015), la réalisatrice explore ici un chemin moins sombre et plus positif, à travers le récit de la reconstruction de Jade.
L'interprétation de Vicky Knight, jeune inconnue de 23 ans, apporte beaucoup à la réussite du film. Ayant été victime d'un incendie criminel à l'âge de 8 ans et après avoir eu 33% de la moitié supérieure de son corps marqué à vie, l'actrice avait beaucoup de points communs avec son personnage ; Telle était la volonté de Sacha Polak de trouver une jeune femme marquée physiquement et psychiquement par un événement tragique afin de compléter les traits de son personnage.
Néanmoins, l'actrice a dû faire un long travail afin de rentrer dans la peau de Jade, mais la performance est à la hauteur.
Avec Dirty Gods, Sacha Polak nous offre un film marquant, plein d'espoir, qui mérite toute notre attention.