Réalisateur : James Kent
Acteurs : Keira Knightley, Jason Clarke, Alexander Skarsgård, Kate Phillips,...Distributeur : Condor Distribution
Budget : -
Genre : Guerre, Drame.
Nationalité : Britannique.
Durée : 1h47min.
Synopsis :
Hambourg, 1946. Au sortir de la guerre, Rachel rejoint son mari Lewis, officier anglais en charge de la reconstruction de la ville dévastée. En emménageant dans leur nouvelle demeure, elle découvre qu'ils devront cohabiter avec les anciens propriétaires, un architecte allemand et sa fille. Alors que cette promiscuité forcée avec l'ennemi révolte Rachel, la haine larvée et la méfiance laissent bientôt place chez la jeune femme à un sentiment plus troublant encore.
Critique :
Malgré une approche inédite (le Berlin dévasté d'après-guerre) et un casting vedette franchement séduisant, #CoeursEnnemis boxe en ring connu et incarne un mélodrame certes élégant et plein de pudeur dans sa mise en scène, mais méchamment trop convenu pour convaincre pic.twitter.com/ADgpAyzl4o— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) May 1, 2019
Gageons que depuis son explosion au sein de la terrible jungle Hollywoodienne, à l'aube de la dernière décennie, l'excellent Jason Clarke n'a pas forcément toujours eu le nez creux pour choisir les péloches visant à pérenniser son statut de nouveau talent sur d'un septième art ricain qui en contient pourtant un bon paquet.
Pour quelques bijoux (Zero Dark Thirty, La Planète des Singes : l'Affrontement et Des Hommes sans Loi en tête), le bonhomme a traîné sa carcasse imposante magnifique dans bon nombres de films indéfendables (Terminator Genysis...) qui a méchamment engagé son capital sympathie auprès des cinéphiles endurcis, et la récente relecture de Simetierre - toujours en salles - ne contredit absolument pas cette maladroite habitude à la limite du sabotage volontaire.De retour à nouveau dans les salles en ses premières heures du printemps - et accompagné de la belle Keira Knightley et d'Alexander Skarsgård -, il est à l'affiche du bien nommé Coeurs Ennemis de James Kent, une romance impossible à trois coeurs (entre un couple endeuillé et en terre hostile, et un locataire " ennemi ") basée sur le roman The Aftermath (son titre en V.O.) de Rhidian Brook, inspiré de la propre vie de son grand-père peu de temps après la Seconde Guerre mondiale.
Se passionnant bien plus (trop) pour la fibre romanesque du bouquin de Brook que sur sa portée historique, se permettant même quelques facilités dommageables tout en n'allant jamais vraiment au fond de ses ambitions, autant qu'il se pare d'une esthétique plutôt soignée et d'un amour pour ses personnages vraiment sincères - rendu par une interprétation générale au diapason de son casting vedette -; le film de Kent nous récite une mélodie connu de tous, mais qui n'en est pas moins séduisante pour l'oreille (et la rétine).
Jonathan Chevrier