John Wick est de retour, avec plus d’ennemis que jamais. Et cette fois, il prépare la guerre. Déluge d’action, de headshots pour un spectacle violent et décomplexé qui défoule. Avec Parabellum, voilà un actionner réussi qui décrasse !
La franchise John Wick fait partie de ces sagas qui prennent en ambition à mesure que le succès grandit. Sorti comme une actionner lambda en 2014, le premier volet avait eu son petit succès qui s’est confirmé avec une suite qui étoffait un peu son univers et ses scènes de bagarres. Aujourd’hui, arrive un 3e chapitre qui a clairement l’ambition d’aller plus loin dans l’action tout en jouant sur l’autodérision badass de Keanu Reeves.
A la fin du second film, après avoir commis un meurtre dans le sanctuaire Continental, John Wick a 1 heure pour prendre la fuite avant que tous les mercenaires de New-York ne s’en prennent à lui. Ce Parabellum embraye donc direct avec un héros en fuite qui va tenter de trouver un refuge et un moyen de négocier … ou de riposter.
Le film commence donc avec Keanu Reeves (plus badass que jamais) fuyant sous la pluie. Une première bagarre en one-to-one dans une bibliothèque, puis un groupe de yakusas à affronter dans une armurerie, et 20 minutes ne se sont même pas écoulées, ça donne une idée du rythme. Le film enchaîne directement les scènes de bagarre en trouvant tout de même une ligne directrice dans la narration pour lier ce parcours.
Mais on sait très bien que l’histoire restera superficielle et hormis quelques retournements de situations faits pour maintenir l’intérêt et relancer l’action, on n’attendra pas énormément de choses du côté de la narration. Par contre, le film se suit avec un plaisir énorme grâce à ses scènes d’action livrées avec une générosité immense.
Depuis qu’il officie en solo sur la saga depuis le précédent volet, Chad Stahelski montre bien qu’il maîtrise la mise en scène des combats, qu’ils soient en mouvement (moto, cheval), en pleine fusillade ou en face à face. Le réalisateur sait où poser sa caméra pour montrer tous les détails de l’action et sait qu’il faut laisser le montage de la séquence respirer pour en montrer le maximum et apprécier les performance. Et ça marche complètement, d’autant plus que le travail sur la lumière est formidable, apportant à la fois la classe et la modernité qu’il faut au film.
Keanu Reeves, seul contre tous
Alors bien entendu, tout n’est pas forcément aussi original ou violent que ce que l’on a pu voir par exemple dans the Raid 1 et 2 (certains combattant ne seront d’ailleurs pas inconnus pour les fans), mais il y a dans ce John Wick Parabellum une honnêteté sur les références utilisées (coucou Matrix et T2) et un savoir-faire pour offrir tout de même quelque chose de nouveau.
Autant le dire clairement, on prend vraiment son pied devant les multiples séquences d’action du film qui s’enchaînent et se renouvellent assez pour ne pas lasser tout en montant régulièrement les enjeux. Sabre à bord de moto, duel dans un décor de verre, flinguage à tout va dans un hall d’entrée… mais la palme revient incontestablement à la séquence impliquant Halle Berry (que l’on voudrait bien voir plus souvent dans des rôles d’action comme ça) et deux chiens. Un moment de pur jeu vidéo aussi bien calibré que jouissif.
Bref, John Wick Parabellum a tout ce qu’il faut pour nous défouler et pourrait s’imposer comme le film d’action de l’année.