Synopsis :
Dans cet ultime volet, les X-MEN affrontent leur ennemi le plus puissant, Jean Grey, l'une des leurs.
Au cours d'une mission de sauvetage dans l'espace, Jean Grey frôle la mort, frappée par une mystérieuse force cosmique. De retour sur Terre, cette force la rend non seulement infiniment plus puissante, mais aussi beaucoup plus instable. En lutte contre elle-même, Jean Grey déchaîne ses pouvoirs, incapable de les comprendre ou de les maîtriser. Devenue incontrôlable et dangereuse pour ses proches, elle défait peu à peu les liens qui unissent les X-Men.
Comme une impression de déjà-vu ce douzième film de l'univers X-men s'efforce de finir en beauté une licence qui avait réussi à captiver le public. Alors que les X-men ont fait leur petit bout de chemin avec la 20th Century Fox ils vont maintenant passer sous le blason de la célèbre souris suite au rachat de la Fox par Disney et donc être rebooté. Une triste nouvelle qui arrive tout de même au bon moment, au moment où la saga s'essouffle avec des choix pas forcément judicieux.
Après que Hugh Jackman ai tiré sa révérence dans Logan la franchise X-men qui avait perdu son meilleur élément n'a pas su rebondir. Ils ont fait même pire, perdre les fans dans un nouvel arc narratif qui n'est pas forcément des plus réussi. Si X-Men : Le Commencement & X-Men : Days of Future Past avaient réussi à étonner, X-Men : Apocalypse lui n'offre rien de nouveau si ce n'est un des plus grands méchants des comics totalement raté (Apocalypse). Les spectateurs comme les fans n'ont pas accroché à ce nouvel épisode, signant le début de la fin pour les X-men. On ne parlera pas de Deadpool qui fait route à part.
Dark Phoenix ne rattrape en rien le naufrage de la saga au contraire, il y participe en proposant une production bâclée, mélange de choix non judicieux et de soucis qui dénaturent l'oeuvre d'un réalisateur qui s'essaye. Pour la première fois de la saga Simon Kinberg, alors producteur et scénariste de quasiment tous les X-men s'essaye à la réalisation. En plus de la casquette de producteur et de scénariste il tient maintenant la casquette de réalisateur pour cette conclusion à l'image d'un X-Men : L'Affrontement final qui signe la fin d'une ère.
De X-Men : L'Affrontement final il n'en copie d'ailleurs pas que l'intention de conclusion, il en reprend aussi le contenu; Dark Phoenix a en effet déjà été adapté dans le final de cette trilogie. Mais Simon Kinberg explique que le film n'était pas à la hauteur du personnage et que ce nouveau film se concentrera sur beaucoup de thèmes qui n'ont encore jamais été abordés dans la saga, comme un film parfait qui sur le papier s'annonce grandiose.
Sauf qu'avec ce choix, Simon Kinberg commence déjà à perdre le spectateur. X-Men : Dark Phoenix ne se tient pas dans la même branche temporelle que X-men L'affrontement final. En effet X-Men : Days of Future Past a ouvert une nouvelle branche temporelle qui signifie que X-Men : Apocalypse et X-Men : Dark Phoenix n'ont pas comme présent les X-men qu'on connait. Là où Avengers Endgame avait expliqué son système de branches temporelles, Dark Phoenix se contente de présenter ça comme la genèse d'un personnage déjà connu.
Mais X-Men : Dark Phoenix n'est pas raté à causes de simples choix artistiques, il perd aussi beaucoup à cause du rachat de la Fox par Disney et de son report interminable. Prévu pour le 31 Octobre le film s'offre une sortie qu'en Juin suite à une concurrence trop importante et des reshoots imposé par Disney. Ainsi X-Men : Dark Phoenix y perd sa fin qui semblait trop similaire à Captain Marvel, et nous offre des dernières minutes sans saveur aux effets spéciaux dignes de dessins animés. Certaines intrigues perdent ainsi de leur intérêt et tout le film se retrouve impacté.
Le film perd de sa force et de sa puissance dramatique alors qu'il ne proposait déjà pas grand chose. Bien plus sombre que ces prédécesseurs, le film n'offre pourtant aucune intensité dramatique, même si des personnages meurent on est pas atteint comme on pourrait l'être dans Logan ou dans Avengers Endgame. Et le jeu des acteurs toujours exceptionnels ne viennent pas rattraper ce manque mais arrivent tout de même à sauver les meubles. James McAvoy, Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, Tye Sheridan, Nicholas Hoult, tous des acteurs talentueux qui commencent à bien connaître leurs personnages. Sophie Turner (Game of Thrones) rejoint elle la troupe en incarnant Jean Grey avec réussite ! Cependant Jessica Chastain souffre de la sous exploitation de son intrigue de même que Evan Peters quasiment absent de ce nouvel épisode.
Heureusement aussi que Hans Zimmer a signé la bande originale du film. Sans qui le film serait fade ! Lui qui avait dit arrêter les musiques de films de Super-héros fait une exception pour cette conclusion; on espère le revoir dans de meilleures productions. Il apporte cependant une réelle force au récit et ça c'est un des points positifs du film puisque oui il en existe !
On finira d'ailleurs là dessus. Si Simon Kinberg n'aurait pas dû prendre les trois casquettes il propose parfois de bonnes idées de mise en scène qui ne prennent cependant pas dans le mélange final. Producteur des X-men pour la Fox on le retrouvera peut être chez Disney pour le retour de nos mutants tant aimés. D'après Disney-Marvel, le retour des X-men n'est pas encore d'actualité mais on espère les retrouver en forme après une petite pause qui fait aussi du bien !
Comme le film dit, ce n'est pas la fin ce n'est qu'un nouveau départ. Une phrase de conclusion pour le film qui vient aussi conclure cet avis et la licence X-men chez la Fox. La fin d'une ère !