Hors sentiers battus
Commençons par la conclusion livrée par le Parisien : « ce film livre avec finesse une réflexion sur la difficulté à vivre en société et sur l’émancipation. Le film manque cependant un peu d’émotion, sans doute parce que les personnages ne sont pas suffisamment étoffés. »Une jeune fille de 15 ans vit avec son père dans les bois d’un parc national en quasi autarcie et coupée de la société. Ce couple père fille respire l’amour filial. On pense à « Captain Fantastic » en mode naturaliste ; des gens qui souhaitent vivre en marge d’une société de consommation dans laquelle ils ne se retrouvent plus ; et que la société essaie de contraindre à vivre selon ses codes par coercition. Mais très vite on perçoit que ce n’est que le vasistas du sujet du film ; car moins qu’un choix, ce mode de vie cache surtout l’incapacité du père de vivre en société, il fuit ses démons et y entraine sa fille qui, elle, va devoir s’émanciper tout en gardant un amour profond pour ce père qu’elle ne comprend pas. Et que spectateur, on ne comprend guère aussi. Qui est la mère de la jeune fille ? Qui sont ces deux êtres marginaux ? Quels sont les traumatismes du père ? On ne le sait et ne le saurons jamais ; cette histoire se vit au présent ; d’où peut-être le manque d’empathie et d’émotion pour ce couple atypique. En tant que spectateur on passe juste de la révolte devant une société réprimant d’autres modes de vie à une question essentiellement éducative : en tant que parents, ne devons-nous pas donner le meilleur à nos enfants en n’évitant de leur faire porter le fardeau de notre propre passé. Contemplatif, sincère et simple ; un bon petit moment de cinéma indé’ US porté par deux acteurs convaincants que sont Ben Foster et la jeune révélation Thomasin McKenzie.
Sorti en 2018
Ma note: 13/20
Commençons par la conclusion livrée par le Parisien : « ce film livre avec finesse une réflexion sur la difficulté à vivre en société et sur l’émancipation. Le film manque cependant un peu d’émotion, sans doute parce que les personnages ne sont pas suffisamment étoffés. »Une jeune fille de 15 ans vit avec son père dans les bois d’un parc national en quasi autarcie et coupée de la société. Ce couple père fille respire l’amour filial. On pense à « Captain Fantastic » en mode naturaliste ; des gens qui souhaitent vivre en marge d’une société de consommation dans laquelle ils ne se retrouvent plus ; et que la société essaie de contraindre à vivre selon ses codes par coercition. Mais très vite on perçoit que ce n’est que le vasistas du sujet du film ; car moins qu’un choix, ce mode de vie cache surtout l’incapacité du père de vivre en société, il fuit ses démons et y entraine sa fille qui, elle, va devoir s’émanciper tout en gardant un amour profond pour ce père qu’elle ne comprend pas. Et que spectateur, on ne comprend guère aussi. Qui est la mère de la jeune fille ? Qui sont ces deux êtres marginaux ? Quels sont les traumatismes du père ? On ne le sait et ne le saurons jamais ; cette histoire se vit au présent ; d’où peut-être le manque d’empathie et d’émotion pour ce couple atypique. En tant que spectateur on passe juste de la révolte devant une société réprimant d’autres modes de vie à une question essentiellement éducative : en tant que parents, ne devons-nous pas donner le meilleur à nos enfants en n’évitant de leur faire porter le fardeau de notre propre passé. Contemplatif, sincère et simple ; un bon petit moment de cinéma indé’ US porté par deux acteurs convaincants que sont Ben Foster et la jeune révélation Thomasin McKenzie.
Sorti en 2018
Ma note: 13/20