De Josh Cooley
Chronique : Ils ont refait le coup.
Pixar avait pourtant offert avec Toy Story 3 la parfaite conclusion à la saga. Intime, méta et bouleversante, elle vous laissait les yeux humides tout en plaquant un grand sourire sur les visages.
L’intérêt d’un quatrième opus semblait donc limité, pour ne pas dire nul, et pourtant…
Toy Story 4 a, comme ses prédécesseurs, un cœur énorme et peut revendiquer une certaine universalité grâce à l’expression de sentiments simples.
Si les premiers opus regardaient avec pas mal de mélancolie le temps passer, il est plus question dans cette nouvelle fable d’émancipation et de passage de témoin. Avec toujours en fond une parabole existentielle sur notre place dans le monde.
Sans surprise, l’animation est fluide et techniquement parfaite, la mise en scène fourmille d’idées géniales, tour à tour étourdissante dans la fête foraine et inquiétante dans un magasin d’antiquités, décor plutôt culotté flirtant vers l’horreur !
Mais c’est avec sa galerie de personnages si bien construite que Toy Story parvient encore une fois à nous séduire, nous amuser et nous émouvoir. En faisant d’un jouet de fortune créé par Bonnie (maintenant propriétaire de Woody et ses amis) l’enjeu central du récit, les scénaristes sortent une nouvelle fois des sentiers battus et de ce qu’on pourrait attendre d’eux et invente un personnage à la fois touchant de part son importance aux yeux de la petite fille et hilarant de part sa condition.
Il n’est pas le seul nouveau venu. D’autres jouets particulièrement bien écrits rejoignent l’aventure : une mini-figurine pearl superactive, des moutons siamois, deux peluches viriles, une poupée vintage caïd des rayons, des marionnettes creepy à souhait, un cascadeur canadien désarticulé… un régal.
Le film va à cent à l’heure et ne souffre d’aucune fausse note. Certes l’émotion gagne moins que dans le 3 (la relation entre Andy et ses jouets ayant été le fil conducteur de la saga pendant 15 ans), mais Toy Story 4 réussit quand même à faire une fin. Et une belle fin. Si Pixar s’en tient à sa nouvelle politique et ne commet plus de suite (on peut être dubitatif), alors Toy Story aura tiré sa révérence en beauté.
Synopsis : Woody a toujours privilégié la joie et le bien-être de ses jeunes propriétaires – Andy puis Bonnie – et de ses compagnons, n’hésitant pas à prendre tous les risques pour eux, aussi inconsidérés soient-ils. L’arrivée de Forky un nouveau jouet qui ne veut pas en être un dans la chambre de Bonnie met toute la petite bande en émoi. C’est le début d’une grande aventure et d’un extraordinaire voyage pour Woody et ses amis. Le cowboy va découvrir à quel point le monde peut être vaste pour un jouet…