Si certains films nous ont enthousiasmés ces dernières semaines (comme Parasite, Rocketman ou Toy Story 4 par exemple), d’autres ont moins mérités qu’on s’étende dessus. Mais tout de même, il est temps de partager son avis sur Aladdin, Men In Black International, le Daim ou encore Cold Skin qui sort directement en vidéo.
Aladdin
Dans la vague de remakes live part Disney, après la Belle et la Bête, Aladdin était forcément l’un des suivants. Mais dès que Guy Ritchie était annoncé à la production, on a commencé à s’inquiéter. Et à raison car le style de Ritchie ne colle pas vraiment à Disney au départ. Et bien pour l’occasion le réalisateur va complètement s’effacer pour livrer un film d’une fadeur totale. C’est bien simple, il n’y a absolument aucune personnalité dans ce remake. Des décors kitschs, une touche d’empowerment féminin qui arrive presque comme un cheveu sur la soupe (même si Naomi Scott est la seule à s’en sortir avec les honneurs), un Jafar qui ne fait que chouiner comme un gamin de 12 ans et Will Smith … qui fait du Will Smith.
C’est bien simple, soit le film copie au plan près le dessin animé d’origine, soit il s’en écarte pour mieux en amoindrir la portée. Ce rêve bleu cantonné à une balade sur la rivière, Iago sans prestance (alors qu’il y avait le génial Alan Tudyk pour le doubler), Jafar qui n’a pas un seul sort impressionnant, et le génie qui fini par épouser une servante … oui c’est désespérant et on espère que le Roi Lion aura autre chose à offrir.
Men In Black International
Qui attendait le retour des Men In Black ? Ok, personne. On rajoute Chris Hemsworth et Tessa Thompson pour bénéficier de leur hype toute Thor Ragnarokesque ? Bon ok, on va être curieux, ça peut être sympa…. Voilà c’est tout ce que l’on se dit en sortant de cette nouvelle aventure de complotisme extraterrestre. L’histoire est simple au possible, les personnages développés à peine ce qu’il faut pour avoir envie de les suivre, les scènes d’action juste assez rythmées pour ne pas s’endormir, Emma Thompson et Liam Neeson se montrent assez paternalistes en mentors et le duo fonctionne ce qu’il faut faire légèrement sourire. Rares seront les idées (à part toutes ces armes cachées dans la voitures), jamais les moments d’action ou d’humour ne seront renversants … Et donc voilà, on se dit juste que Men In Black, c’est sympa.
Le Daim
Quentin Dupieux retour au concept du serial killer. Sauf qu’après le pneu de Rubber, c’est un blouson en daim assez jaloux qui va amener Jean Dujardin sur le chemin de la violence. Le concept est forcément très décalé, absurde, génialement drôle, d’autant plus qu’un voit Dujardin investi par l’esprit du daim. Hélas, malgré quelques morts graphiques et quelques bonnes idées, Dupieux a du mal à étirer son concept sur la durée du film qui ne fait pourtant qu’1h17. Le concept en soit, et son extension avec un discours sur une vision de la production cinéma, manque de consistance pour nous emporter et suffisait en fait largement pour un court-métrage.
Cold Skin
Avant de s’embarquer dans la comédie française trash Budapest, Xavier Gens a parcouru plusieurs festivals avec Cold Skin. Et si le film a eu le droit à une sortie cinéma dans les pays hispanophones, en France, il sort directement en vidéo le 17 juillet. Adapté du roman La Peau Froide d’Albert Sanchez Pinol, il narre l’arrivée d’un jeune climatologue sur une île désertique de l’arctique. Il y rencontre le gardien du phare, seule habitant de l’île … si l’on ne compte pas les étrange créatures qui sortent à la surface la nuit.
Contrairement à son habitude, le réalisateur français ne va pas y aller de manière bourrine, mais va au contraire offrir une petite fable touchante sur la découverte de l’autre et son acceptation, comme un Avatar en bien plus intimiste (et avec bien moins de budget). Ainsi le climatologue va s’attacher à l’une de ces créatures et devoir se battre contre le gardien du phare pour les protéger. Le récit souffre régulièrement de son budget et d’une intrigue aujourd’hui relativement prévisible. Néanmoins, il est réalisé avec suffisamment d’élégance et de sincérité pour être tout de même atteint par le message et l’émotion.