Un grand merci à Metropolitan Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « The kid » de Vincent D’Onofrio.
« Je me demande si c’est notre destin ou nos erreurs qui définissent notre route »
Dans l’Ouest américain, un jeune garçon, Rio est forcé de fuir à travers le sud-ouest américain pour sauver sa sœur des griffes de leur oncle.
En chemin, ils rencontrent le shérif Pat Garrett, à la recherche du fameux hors-la-loi Billy the Kid. Rio devient alors fasciné par Billy à qui il rêve de ressembler.
« C’est difficile de se rendre compte qu’on fait des conneries quand on a peur de rien »
Prolifique second rôle du cinéma américain, Vinent D’Onofrio s’est notamment illustré de par ses rôles dans des films comme « Full metal Jacket » de Kubrick, « JFK » d’Oliver Stone, « Malcolm X » de Spike Lee, « Men in black » de Sonnenfeld ou encore « Jurassic world » de Colin Trevorrow. Mais pour le grand public, il restera avant tout célèbre grâce à son rôle récurrent du Détective Robert Goren qu’il tiendra durant près de dix ans dans la série « New York, section criminelle ». En 2010, il élargissait néanmoins ses activités en passant pour la première fois à la réalisation avec le film d’horreur « Don’t go in the woods », resté inédit en France. Une expérience dont on aurait pu croire qu’elle resterait sans lendemain, jusqu’à son retour derrière la caméra neuf ans plus tard pour son deuxième long-métrage, « The kid », qui bénéficie cette fois d’une sortie en direct-to-DVD.
« On s’en fout de la vérité. Ce qui compte c’est ce que les gens diront de toi une fois que tu ne seras plus là ! »
Figure mythique de l’ouest, Billy le kid devra sa postérité autant à son jeune âge qu’à sa faculté à répandre le sang sur son passage. Selon la légende, il aurait ainsi tué 21 personnes avant de mourir à l’âge de 21 ans, tué par son ancien camarade devenu shérif, Pat Garrett. Depuis, pas moins d’une quinzaine de films se seront intéressés au destin du Kid, qui aura pris tour à tour les traits de Robert Taylor (« Billy le Kid le réfractaire »), Paul Newman (« Le gaucher ») ou encore Audie Murphy (« Le kid du Texas »). Mais le film référence restera sans doute « Pat Garrett et Billy the Kid » (1973), grande fresque élégiaque et désenchantée dans laquelle Sam Peckipah opposait la jeunesse du Kid au cynisme et à la trahison de Garrett. Le tout bercé par les chansons de Bob Dylan, donnant lieu à l’un des plus beaux films contestataires des années 70. Autant dire dès lors que D’Onofrio se lançait là un sacré défi. Et ce d’autant plus qu’il fait ici le choix de reléguer la rivalité entre les deux légendes de l’ouest au second plan, préférant s’intéresser à la fuite du jeune Rio et de sa sœur. Dès lors, son récit prend une tournure initiatique, le jeune héros se retrouvant à la croisée des chemins, tiraillé entre le Bien et le Mal. Le problème, c’est que D’Onofrio se laisse piéger par un manichéisme bon teint qui voit dans l’individualisme de Billy The Kid l’incarnation du mal et dans la vaillance de Pat Garrett une forme de Bien. Une vision pour le moins facile et réductrice qui prouve qu’assurément, l’époque n’est plus à la contestation. Pour le reste, le film manque un peu d’action - exception faite d’un final classique mais efficace - et d’aspérité. Il n’est ainsi sauvé que par la force de son casting : Ethan Hawke et Chris Pratt en tête (tous deux compères quelques mois plus tôt de D’Onofrio dans le remake des « Sept mercenaires »), ainsi que Dane DeHaan.
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Le DVD : Le film est proposé en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’un making of.
Edité par Metropolitan Films, « The kid » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 20 juin 2019.
Le site Internet de Metropolitan Films est ici. Sa page Facebook est ici.