Okko et les fantômes

Un grand merci à AB Vidéo pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Okko et les fantômes » de Kitano Kosuka.

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« Les sources chaudes de la montagne ne rejettent personne ! »

Seki Oriko, dite OKKO, vient de perdre ses parents dans un accident de voiture dont elle est la seule rescapée. Malgré cela, elle est une petite fille formidable et pleine de vie. Sa grand-mère qui tient l’auberge familiale la destine à prendre le relai. Entre l’école et son travail à l’auberge aux cotés de sa mamie, la jeune Okko apprend à grandir, aidée par d’étranges rencontres de fantômes et autres créatures mystérieuses !

« Je fais de mon mieux pour aller de l’avant car je sais que tout le monde s’inquiète pour moi »

Okko

Dans l’univers singulier de l’animation japonaise, Kitano Kosuka s’est construit au fil des années un statut de référence. Et pour cause, l’homme aura travaillé en tant qu’animateur sur la plupart des grands films d’animation que le Japon a produit au cours de trente-cinq dernières années. De « Akira » au « Tombeau des lucioles » en passant par « Les ailes d’Honnéamise », « Métropolis » et surtout, la plupart des films du Studio Ghibli (« Nausicaa de la vallée du vent », « Princesse Mononoké », « Le voyage de Chihiro », « Ponyo sur la falaise »). Après avoir dirigé en propre plusieurs OAV de séries à succès ainsi qu’un moyen-métrage (« Nasu, un été andalou » en 2003), il signe avec « Okko et les fantômes » son premier long-métrage pour le cinéma.

« Nous sommes si heureux que tu sois vivante. Tu as une longue et belle vie devant toi »

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Adaptation du manga à succès de Hiroko Reijo (qui compte une vingtaine de tomes parus en 2003 et 2013), « Okko et les fantômes » est un bien joli conte initiatique dans lequel une jeune adolescente orpheline devra faire l’apprentissage de la mort et du deuil (ici, celle prématurée de ses parents) pour mieux réapprendre à vivre. Un long chemin vers la guérison de l’âme, mais aussi vers l’âge adulte, qui passera par un retour à ses racines, aux traditions, et notamment à l’auberge familiale que gère sa grand-mère et dont elle aura un jour la responsabilité. Comme souvent dans les contes japonais, le monde réel et le monde des croyances se confondent un peu et notre jeune héroïne sera accompagnée dans son apprentissage par trois gentils fantômes fantasques, maladroits et bienveillants, qui veilleront sur elle et l’aideront à grandir et à dépasser son chagrin. Kosuka signe là un conte plein de fraicheur, qui sait être émouvant sans jamais verser dans la mièvrerie. On est notamment particulièrement touché par la scène où la jeune héroïne pardonne le responsable de l’accident fatal de ses parents. Formellement très beau (formidable scène des cerfs-volants qui ornent la vallée) en dépit du choix d’une esthéthique « Kawaii », ce « Okko et les fantômes » souligne la belle vitalité de l’animation japonaise après les récentes réussites de « A silent voice » et « Miraï ma petite sœur ».

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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale japonaise (5.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français sont également disponibles. Aucun bonus ne vient compléter cette édition.

Edité par AB Vidéo, « Okko et les fantômes » est disponible en DVD, blu-ray ainsi qu’en coffret blu-ray collector comprenant le film et la série télé, depuis le 3 avril 2019.

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