Annabelle - la Maison du Mal (2019) de Gary Dauberman

Voici donc le 7ème film du Conjuring-verse, et le 3ème centré sur la poupée maléfique. Toujours produit par James Wan depuis qu'il a signé le 1er de la liste avec "Conjuring : les Dossiers Warren" (2013), cette fois la réalisation est confiée à Gary Dauberman qui est néanmoins très investi puisqu'il est le scénariste de (2014) de John R. Leonetti, du prequel "Annabelle 2 - la Création du Mal" (2017) de David F. Sandberg et (2018) de Corin Hardy, avec aussi le scénario de (2017) de Andy Muschietti dans la besace. Ce n°3 est une suite directe au "Annabelle" (2014) mais avec cette fois la présence du couple Warren qui n'était pas dans les Annabelle, mais qui se retrouve après "Conjuring : les Dossiers Warren" et "Conjuring 2 : Le Cas Enfield" (2016)... Si les Warren sont dans le film qui s'ouvre d'ailleurs sur un prologue prenant où le couple Warren ramène Annabelle chez eux, ils ne sont pas les protagonistes principaux. En effet, les héros de cette histpore sont la Judy, la fille Warren de 10 ans, sa babysitter son amie...

Annabelle - la Maison du Mal (2019) de Gary Dauberman

On retrouve donc bel et bien le couple Warren formé par Vera Farmiga et Patrick Wilson, mais dans une sorte de caméo de luxe. Leur fille Judy est incarnée par Mckenna Grace déjà remarquée dans les films (2018) de Craig Gillepsie, "Ready Player One" (2018) de Steven Spielberg et "Captain Marvel" (2019) de Anna Boden et Ryan Fleck. Les deux adolescentes qui la gardent sont jouées par Madison Iseman remarquée dans "Jumanji : Bienvenue dans la Jungle" (2017) de Jake Kasdan, puis Katie Sarife dans son premier long métrage cinéma après quelques apparitions télé. Précisons que la toute jeune Mckenna Grace est fan de films d'horreur qu'elle regarde souvent avec son père, elle avoue donc avoir été ravie d'être choisie pour ce film... Pour ceux qui auront vu tous les films du Conjuring-verse, rien de bien nouveau, on pourrait même se dire que ça commence à tourner en rond. Néanmoins pour cette suite il y a un paramètre intéressant, à savoir la mise en avant de la fille Judy Warren. En effet, on peut raisonnablement se demander comment une fillette de 10 ans a pu vivre dans un tel contexte familial ?!! Le lien fille-parents, mais aussi le rapport entre cette fillette et la salle "interdite", les desideratas d'une fillette avec ce qui l'entoure... etc... Tous ces points offrent forcément un potentiel à explorer.

Annabelle - la Maison du Mal (2019) de Gary Dauberman

Le début du film avec les parents Warren est réussi, ensuite on tombe dans les chichés habituels du teen movie ; quand les scénaristes vont-ils comprendre que la mièvrerie, surtout dans le film d'horreur, est très agaçante ?! Ainsi on a la jolie fille en pâmoison toute niaise devant le beau gosse du coin (bien qu'un peu benêt), la copine évidemment un poil plus rebelle mais qui cache une fêlure émotionnelle, les camarades d'école évidemment contre la pauvre Judy qui ne viendront pas à son anniversaire... etc... Heureusement ça entre assez vite dans le vif du sujet. Dans la première partie on savoure une montée en puissance avec un bestiaire plus nombreux qu'à l'accoutumée et donc plus d'effets possibles. Malheureusement on entre vite dans une impasse, les trois filles sont trop fortes ou trop chanceuses, les "monstres" sont à contrario trop cons ou trop malchanceux, bref la dernière partie vire à la farce. Dommage surtout que Judy Warren n'ait pas été plus exploitée et approfondie, laissant la place à deux ados courageuses mais caricaturales. On fera donc comme nos héros, comme si de rien n'était... Quelques bonnes séquences frayeurs mais trop rares au vu des multiples tentatives pour vraiment convaincre.

Note :

Annabelle Maison (2019) Gary Dauberman