Après le relatif succès de "Chair de Poule - le Film" (2015) de Rob Letterman déjà adapté de la célèbre série littéraire éponyme (1992) de R.L. Stine, voici donc la suite tiré d'un autre tome de la saga. Letterman, pris sur le film "Détective Pikachu", laisse sa place à Ari Sandel qui vient de signer pour Netflix "When We First Met" (2018) tandis que ce nouveau scénario est de Rob Lieber, producteur /scénariste de l'excellente surprise "Pierre Lapin" (2018) de Will Gluck... Cette fois, ce sont deux adolescents qui découvrent un livre étrange qui les amènent à faire connaissance avec une marionnette de ventriloque. Très vite ils vont s'apercevoir que cette marionnette a des pouvoirs maléfiques qu'ils vont tenter de combattre avec la soeur de l'un d'eux...
On retrouve l'auteur en personne Jack Black alias R.L. Stine, mais les rôles principaux restent les trois ados incarnés par Madison Iseman révélée par "Jumanji : Bienvenue dans la Jungle" (2017) de Jake Kasdan dans lequel elle incarnait le même personnage qu'un certain Jack Black (!) et vue dans "Annabelle - la Maison du Diable" (2019) de Gary Dauberman, Caleel Harris inconnu remarqué dans la série TV "Bienvenue chez les Loud" (2016) puis Jeremy Ray Taylor vu dans (2017) de Andy Muschietti et "Geostorm" (2017) de Dean Devlin. Dans un second rôle on reconnaîtra Ken Jeong connu depuis son personnage Chow dans la trilogie "Very Bad Trip" (2009-2011-2013)... D'emblée on constate que les personnages principaux sont incarnés par de jeunes acteurs alors inconnus, que la guest star se fait un "trip" genre "je cherche à être aimé" et que la star Jack Black fait un simple caméo, allant jusqu'à laisser sa place en tant que voix de la marionnette. Bref, la confiance des producteurs sur cette suite est plus que limitée !
La conséquence est que ce film manque cruellement d'ambition et joue la carte de la sécurité et du scénario balisé avec cahier des charges au strict minimum. Niveau humour le meilleur repose gentiment sur le voisin excentrique, le méchant est le très méchant pantin, les ados sont les mêmes caricatures interchangeables des autres films et R.L. Stine n'est que très secondaire. Les effets spéciaux sont bons sans être exceptionnels. Sans être complètement râté, tout en étant un minima divertissant, ce film est surtout d'un classicisme ennuyeux sans une once d'originalité ou même d'envie. Ca se regarde comme on dit. Le public n'est d'ailleurs pas au rendez-vous réalisant 1/3 en moins au box-office mondial que le premier opus.
Note :