La Malédiction de la Dame Blanche (2019) de Michael Chavez

Le Conjuring-verse se poursuit, ce film est le 6ème film de cet univers et est un nouveau spin-off après (2018) de Corin Hardy et le récent "Annabelle - la Maison du Mal" (2019) de Gary Dauberman. Toujours produit par James Wan qui est à l'origine depuis "Conjuring : les Dossiers Warren" (2013), il laisse la réalisation à son poulain Michael Chavez, inconnu qui signe là son premier long métrage après quelques courts. Néanmoins, il est déjà annoncé pour signer le prochain "The Conjuring 3" (2020) avec le retour du couple Warren. Si le titre français fait surtout écho à la célèbre légende urbaine d'une femme qui hante nos bords de route, il s'avère qu'une fois de plus nos traducteurs sont d'une manque de créativité confondant.

La Malédiction de la Dame Blanche (2019) de Michael Chavez

En effet, le film se focalise no pas sur cette dame blanche mais sur La Llorona, une des légendes urbaines les plus connues du Mexique (tout savoir ICI !), à tel point que les cinéastes mexicains ont déjà tourné plusieurs films sur elle de "La Llorona" (1933) de Ramon Peon à "Las Lloronas" (2004) de Lorena Villareal en passant par "La Llorona" (1960) de René Cardona... Le scénario est construit de la façon la plus basique qu'y soit, un premier drame dont personne ne décèle l'origine réelle, jusqu'à ce que la "Llorona" s'attaque à une seconde famille... Une famille monoparentale dont la maman est jouée par Linda Cardenilli enfin dans un premier rôle après l'avoir vue entre autres dans "Avengers : l'Ere d'Ultron" (2015) de Joss Whedon et "Avengers : Endgame" (2019) des frères Russo, et plus récemment dans (2018) de Peter Farrelly. A ses côtés on notera un rôle central joué par Raymond Cruz, acteur au nom méconnu mais omniprésent à la télévision comme dans la série TV "Major Crimes" (2012-...) mais vu aussi dans "Broken Arrow" (1996) de John Woo et "Training Day" (2001) de Antoine Fuqua. Puis un rôle plus vu comme un caméo qui relie ce film au reste du Conjuring-verse avec Tony Amendola en prêtre qu'on a déjà croisé dans (2014) de John R. Leonetti... Le premier bémol vient forcément du scénario, dont le classicisme est ici porté au point d'une simple flemmardise. Rien ne surprend tant le scénario reprend le canevas habituel du genre. Ensuite, les décors ne sont pas mis en valeur par l'abus de la pénombre alors qu'il fait grand soleil à l'extérieur. Mikael Chavez ne réussit jamais à jouer sur ce contraste se laissant aller à l'écueil tout aussi habituel du huis clos dans l'obscurité. Ne reste plus qu'à espérer que le frisson sera au rendez-vous...

La Malédiction de la Dame Blanche (2019) de Michael Chavez

Ce qui n'est pas le cas puisque le récit reprend tous les codes sans jamais surprendre ou même transcender les effets. Les Jump Scares sont trop convenus, les plus efficaces (2 ou 3 max) ne feront pas sursauter. Quelques passages frôlent le ridicule comme les oeufs qui ne giclent que sur un personnage. Le manque de créativité est encore plus flagrant dans l'apparence de cette dame Blanche qui ressemble beaucoup trop à la nonne Valak. Le seul bon point reste Linda Cardenilli qui assure, bien assistée par les enfants. Ce film est sans nul doute le plus mauvais à ce jour du Conjuring-verse, et au vu des derniers c'est peu de dire qu'on est pas confiant pour "Conjuring 3"...

Malédiction Dame Blanche (2019) Michael Chavez