Voici donc le 10ème long métrage d'animation siglé des studios Illuminations et qui est la suite du joli succès (887 millions de dollars au box-office mondial tout de même pour "seulement" 75 de budget !) "Comme des Bêtes" (2016) de Chris Renaud et Yarrow Cheney. Si on retrouve aux commandes Chris Renaud, ponte du studio qui était déjà à l'oeuvre sur "Moi Moche et Méchant 1 et 2" (2010-2013) et (2012), il collabore cette fois avec Jonathan Del Van qui réalise pour la première fois après avoir été animateur sur d'autres projet de Illumination dont "Le Lorax" (2012) et "Les Minions" (2015) de Pierre Coffin et Kyle Balda. A l'instar des Disney et Pixar, on ne change pas obligatoirement une équipe qui gagne, on retrouve donc également le compositeur Alexandre Desplat, ainsi que Brian Lynch auquel on doit les scénarios de "Comme des Bêtes" (2016) et "Les Minions" (2015)...
On notera que Desplat a délaissé la partition jazzy du premier pour adopter trois styles respectifs avec le western pour Max et Duke, le film d'horreur pour Gidget et le style super-héros pour Pompon. Après une première aventure où Max devait s'allier avec le bâtard Duke pour sauver sa maîtresse et les animaux domestiques heureux, les choses ont encore évolués. Katie la maîtresse de Max et Duke s'est mariée et a eu un bébé ce qui a poussé Max à développer des troubles du comportement. Entre temps, les amis de Max tente de sauver le jouet préféré de Max qui est aux mains de chats, puis le lapin Pompon qui croit être un super-Lapin après que sa maîtresse lui ait offert un costume de super-héros... On constate donc que Max n'est plus le personnage principal et central de l'histoire, le haut de l'affiche est cette fois partagé à part égale entre Max et Duke, mais aussi avec Pompon le lapin et Gidget.
Le récit est donc un peu moins fluide, le rythme plus saccadé mais permet également d'aborder plusieurs thèmes sans pour autant donner la sensation de s'éparpiller, ainsi qu'il permet de pas avoir à assurer une mission morale trop voyante à l'instar des films Disney/Pixar par exemple. Les gags sont toujours aussi nombreux, avec des résultats pas toujours parfaits mais l'histoire offre très régulièrement des séquences particulièrement réussies, n'hésitant pas à surfer sur un humour plus cynique et/ou étonnament moins mièvre que les Disney. On peut citer entre autre le passage chez le vétérinaire, la séquence hilarante de la vache ou l'entrée dans le logement des chats psychopathes... En conclusion une suite à la fois un peu plus ambitieuse dont on sent qu'elle peut ouvrir à une voie semée de spin-off "commedesbêtes-univers". On n'en est pas là, toutefois les studios Illumination ont une nouvelle fois fait fort et fait montre d'une vraie créativité pour toute la famille. Un bon moment.
Note :
Pour info bonus, Note de mon fils de 10 ans :