Un grand merci à StudioCanal pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Backtrace » de Brian A. Miller.
« Si je dois aller en prison, je veux savoir pourquoi »
Un braquage de banque tourne mal. Les trois braqueurs se font cueillir par les balles de leurs associés véreux. Deux d’entre eux sont tués tandis que le troisième est laissé pour mort. Mais blessé à la tête, il se réveille finalement amnésique, oubliant jusqu’à la cachette du butin. Aidé par de mystérieux complices à s’évader d'un établissement de haute sécurité, un médicament expérimental lui estalors administré…
« Si ce n’est pas moi qui les ai tué, alors qui ? »
Au pays du polar musclé de série B, Hollywood a un nouveau roi. Il se nomme Brian A. Miller et il enchaine depuis près de dix ans les direct-to-video à une cadence industrielle d’un film par an. Avec toujours une même recette, à savoir remettre sur le devant de la scène des bad boys sur le déclin, comme ce fut le cas avec 50 Cent (« Crossfire », 2010), Stephen Dorff (« Officier down », 2013), Jason Patric (« The outsider », 2014) et surtout Bruce Willis (« The prince » en 2014, « Vice » en 2015 et « Représailles » en 2018). Avec « Backtrace », son nouveau film, il ajoute une nouvelle prise de guerre – et pas des moindres – à sa longue liste, en s’attachant les services de Sylvester Stallone.
« Je croyais que c’étaient les marshalls qui traquaient les fugitifs »
C’est du moins ce qui était vendu par l’affiche du film et par son générique. Sauf qu’à la vérité, Sly est ici relégué au second plan, son personnage n’étant présent à l’écran qu’un gros quart d’heure en tout et pour tout. La vraie vedette du film étant le peu charismatique Matthew Modine à qui échoit le rôle principal du braqueur devenu amnésique et dont la mémoire devient un enjeu pour retrouver le butin d’un braquage qu’il avait caché juste avant son « accident ». Sur le papier, l’intrigue paraissait plutôt classique mais potentiellement efficace. Le problème, c’est que le film s’appuie sur un scénario mal fagoté qui empile sans sourciller les facilités et les maladresses. Ainsi, au-delà même du postulat peu crédible du sérum permettant un possible recouvrement de la mémoire, le film accumule les grosses improbabilités. A l’image de la rocambolesque évasion de la prison où tous les membres de la famille du héros ont réussi à se faire embaucher sans attirer l’attention de l’administration pénitentiaire. Si on passera sur le peu d’empathie et d’émotions suscitées par la mort de plusieurs personnages secondaires, on restera surtout pantois face à cette fin totalement bâclée et à la morale plus que douteuse. Dommage, car la fusillade finale assurait au film son lot d’action et de testostérones.
*
Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (5.1). Des sous-titres français sont également disponibles. Aucun bonus ne vient compléter cette édition.
Edité par StudioCanal, « Backtrace » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 1er août 2019.
Le site Internet de StudioCanal est ici. Sa page Facebook est ici.