[CRITIQUE] : La Chute du Président

Par Fuckcinephiles
 

Réalisateur : Ric Roman Waugh

Acteurs : Gerard Butler, Morgan Freeman, Lance Reddick, Jada Pinkett Smith, Nick Nolte, Piper Perabo,...
Distributeur : SND
Budget : -
Genre : Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 2h01min.

Synopsis :

Victime d’un coup monté, Mike Banning, agent des services secrets, est accusé d’être le cerveau d’une tentative d’assassinat envers le président américain, Allan Trumbull. Poursuivi par le FBI, il va devoir combattre pour survivre et trouver l’identité de celui qui menace la vie du président…


Critique :

Plus explosif, réac et spectaculaire mais pas forcément plus réussi que ses 2 aînés, #LaChuteduPresident est un petit bonbon fourré à la chevrotine tout droit sortie d'un vidéo-club, au 2nd degré aussi ravageur qu'un Gege Butler bouffeur de vilains, armé et cabotinant à l'extrême pic.twitter.com/QLuTJyoW4D— FuckingCinephiles (@FuckCinephiles) August 28, 2019

Il y a quelque chose d'assez triste lorsque l'on regarde la carrière en dent de scie du génial Gerard Butler, passé de second couteau de luxe dans d'excellentes séries B à figure de proue d'un monument du culte burné (Leonidas Forever), puis à " héros " de divertissements aussi foutraques que peu mémorables; tant le comédien n'a jamais vraiment su capitaliser sur la hype énorme de son rôle-titre de 300, même s'il peut depuis, porter des films sur son propre nom.

Mais cela ne nous empêche pas de férocement apprécier le garçon, toujours dix fois plus charismatique que la majorité des wannabe action men d'Hollywood.

De retour dans le costume et les chaussures de Mike Banning, Butler va devoir non plus sauver la peau de son président d'amour - Morgan Freeman, jadis vice-président, succède à Aaron Eckhart -, mais bien la sienne depuis qu'on le tient responsable d'avoir justement voulu le zigouiller pour dix millions de dollars (une simple partie de pêche avec le président Trumball, se transforme en jeu de massacre grâce à une nuée de drones éliminant tous les agents présent... sauf Banning).

Il se lance donc alors autant dans une quête de vérité que de vengeance, avec pour seul alliés ses muscles et un papounet armé jusqu'aux dents...
Suivant l'adage " Bigger and Faster " de toute bonne suite/conclusion d'une trilogie fleurant bon le B movie décérébré qui se respecte, La Chute du Président assume pleinement son statut de divertissement jouissivement régressif et fait fit de ses grosses ficelles scénaristiques et de la prévisibilité de son package global (louchant un brin sur l'actualité histoire de ne pas être trop has been) pour mieux incarner une ode à l'action " à l'ancienne " orchestré avec plus ou moins d'habileté mais surtout, n'hésitant même plus à balancer à son auditoire, ses penchants républicano-abject tout droit sortie d'une péloche de Chuck Norris.
Après la Corée du Nord, les musulmans du Pakistan, c'est à ses bougres de communistes made in Russia (coucou les 80's) de venir menacer les bonnes valeurs américaines - justesse, honnêteté et fierté nationale, entre autres -, dans une condamnation ridicule de la violence (la guerre, c'est pô bien) dans les discours, mais un déchaînement sanglant totalement décomplexé dans les actes.
Toute l'ambivalence (comprendre bêtise) de l'Amérique dans toute sa splendeur, croqué avec ses gros sabots dans un rip-off simpliste - pour être poli - du cultissime Le Fugitif d'Andrew Davis, aussi burné et rythmé (la péloche ne dépasse pas les 100 minutes au compteur) que profondément oubliable.

Plus explosif, réac et spectaculaire mais pas forcément plus réussi que ses deux aînés, Angel Has Fallen en v.o, est un petit bonbon fourré à la chevrotine et au C-4, tout droit sortie d'un vidéo-club, au premier degré aussi ravageur qu'un Gerard Butler bouffeur de terroristes, armé et cabotinant à l'extrême.

Sans surprise, si les amoureux du genre (et avant tout et surtout, du Gégé) en auront un minimum pour leur argent, les autres eux, passablement réfractaire à l'emplafonnage de masse made in America, auront suffisamment d'alternatives en salles ces jours-ci, pour passer leur chemin sans le moindre regret.


Jonathan Chevrier