PRISE AU PIÈGE (Critique Mini-Série Épisodes 1×01 – 1×02) Deux premiers épisodes haletants…

PRISE AU PIÈGE (Critique Mini-Série Épisodes 1×01 – 1×02) Deux premiers épisodes haletants…PRISE AU PIÈGE (Critique Mini-Série Épisodes 1×01 – 1×02) Deux premiers épisodes haletants…

SYNOPSIS: Anna Rivière est arrêtée pour un meurtre... qu'elle n'a pas commis. Sauf que tout l'accuse. Envoyée en détention provisoire, Anna risque une lourde peine. Piégée dans un monde aux antipodes du sien, au milieu de la violence et des trafics, Anna est une proie facile qui va devoir apprendre à transgresser les règles pour survivre. Franchir la ligne jaune au risque d'y perdre son âme... Son seul espoir repose sur son père et son frère qui s'ignorent depuis 10 ans. Ils sont les seuls à pouvoir prouver son innocence...

Oz, Prison Break, Orange is the New Black, l'univers carcéral américain a inspiré de nombreuses séries aussi efficaces que populaires. En France, si on excelle dans les récits de manipulation et de vengeance on a un peu moins cette tendance naturelle à immerger un personnage au cœur d'une prison. C'est pourtant ce qui se passe dans Prise au Piège, adaptation d'un format espagnol Vis-à-vis (co-créée par Álex Pina, le créateur de La Casa De Papel), écrit par Cécile Berger et Olivier Kohn et réalisé par Karim Ouaret. Au vu des deux premiers épisodes Prise au Piège est une vraie réussite qui relève un défi pas toujours simple à réaliser dans la fiction française : Nous happer d'emblée dans un récit immersif, tendu et efficace dont les rebondissements sont bien amenés et nous donner envie de connaitre la suite des festivités.

Prise au Piège au-delà de son concept et de son sens du rythme est particulièrement bien troussé. Que ce soit la manipulation dont l'héroïne est victime, sa façon de trouver des solutions pour survivre dans cet univers qui lui est totalement étranger, les amitiés ou les inimitiés qu'elle noue, on marche et on est suspendu aux embûches qu'elle va devoir surmonter. La série est généreuse dans ce qu'elle donne à voir du milieu carcéral (même si ce concept de prison pilote semble un peu tiré par les cheveux) et la vie des prisonnières ainsi que les clans qui mènent la danse dans la prison maintiennent une tension dramatique constante. On pense notamment au film d' Audrey Estrougo, La Taularde, avec Sophie Marceau qui racontait le quotidien d'une femme qui tentait de survivre en prison, même si l'utilisation du décor est ici beaucoup mieux utilisé. La prison et la cour, gigantesques, les douches, le dédale de couloirs, l'exiguïté des espaces est toujours utilisé à bon escient par Karim Ouaret.

Côté distribution c'est une vraie réussite, Elodie Fontan en tête. La jeune comédienne vue dans les films de Philippe Lachau ( Babysitting, Alibi.com, Nicky Larson...) ou dans la série Clem impose une belle nature et s'avère très crédible en fille apeurée qui tente de se sortir de cette machination. Manon Azem ( Section de Recherches) en caïd de la taule est très inquiétante et surprenante et Laëtitia Eïdo ( Fauda) en protectrice de l'héroïne prouve à nouveau tout son talent. C'est très agréable de voir ces femmes qui tentent de garder la tête hors de l'eau dans cet enfer, de les voir se battre et de ne pas être que des victimes. Côté casting masculin l'idée d'associer Jean-Hugues Anglade et Vincent Rottiers en père et fils à la relation distendue qui doivent faire équipe pour innocenter leur fille et sœur est excellente, les deux comédiens se complétant admirablement. Samir Boitard ( On va s'aimer, un peu, beaucoup) en directeur de la prison et Bruno Debrandt ( Caïn) complètent un casting extrêmement homogène. Prise au piège va vous accrocher à votre fauteuil et on espère vivement que la suite sera à la hauteur de ce début haletant.

Crédits: QUAD TELEVISION / M6

Catégories : Critiques, Festival de la Fiction TV de la Rochelle 2019, Séries

Tagué: Élodie Fontan, BRUNO DEBRANDT, FESTIVAL DE LA ROCHELLE, jean hugues anglade, Karim Ouaret, Laetitia Eido, Manon Azem, Prise au piège, Vincent Rottiers