My beautiful boy

Un grand merci à Metropolitan Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « My beautiful boy » de Felix Van Groeningen.

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« Avec la drogue mon monde est passé en Technicolor »

Pour David Sheff, la vie de son fils Nic était déjà toute tracée. A ses 18 ans, le jeune homme était promis à une prestigieuse carrière universitaire. Mais le monde de David s’effondre lorsqu’il découvre que Nic est accro à la méthamphétamine. Réalisant que son fils et devenu avec le temps complètement dépendant, David décide de tout faire pour le sauver, se confrontant à ses propres limites mais aussi à celles de sa famille.

« Il faut que j’essaie de combler l’immense trou noir qui est en moi »

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Grand artisan (aux côtés de Erik Van Looy, Jan Verheyen, Michael R. Roskam ou encore Vincent Bal) du renouveau d’un cinéma flamand qui surprend depuis une décennie par sa vitalité, Felix Van Groeningen a su imposer sa patte en une poignée de films : « La merditude des choses » (2009), « Belgica » (2016) et, bien sûr, le mélodrame « Alabama Monroe » (2012, nommé à l’Oscar du Meilleur film en langue étrangère) qui connut un beau succès à l’international. Une filmographie peuplée de personnages autodestructeurs ou, du moins, ayant un certain goût pour la déglingue. Une veine qu’il poursuit avec « My beautiful boy », son premier film américain, inspiré de la véritable histoire de Nic Sheff, un ancien toxicomane dont la descente aux enfers aura donné lieu à deux récits distincts : son autobiographie « Tweak: Growing Up on Methamphetamines » et le récit de son père, journaliste au New York Times Magasine « Beautiful Boy: A Father's Journey Through His Son's Addiction ».

« Plus que tout »

My_beautiful_boy_Timothée_Chalamet

Tout l’enjeu du film de Van Groeningen sera dès lors de réussir à combiner et lier les deux récits pour apporter sur le sujet de la toxicomanie deux points de vue différents : celui du toxicomane lui-même et celui du père tentant désespérément de sortir son fils de sa terrible dépendance. Il filme donc en parallèle les deux personnages sur des dynamiques différentes : l’autodestruction et la marginalisation du fils, l’angoisse et la débauche d’énergie du père pour tenter de trouver des solutions. Si le film tente le plus souvent d’éviter les clichés en matière de drogue, il filme sans fard les différentes étapes de ce long processus de destruction : mensonge, déni, vol, rémission puis rechute, marginalisation, déchéance… Reste que le film passe un peu au travers des causes du supposé mal-être du héros, empêchant en grande partie tout sentiment d’empathie à son égard. En outre, on regrettera que le cinéaste abuse un peu trop des effets clipesques, et notamment des séquences rendues artificielles à force d’utilisation abusive de musiques douces-amères. Construit comme un mélodrame familial plus que comme un drame intime, « My beautiful boy » est forcément touchant, mais parait un peu trop propret compte tenu de son sujet sordide (à revoir pour l’occasion « Panique à Needdle Park », « Trainspotting » ou « Requiem for a dream », au réalisme beaucoup plus glauque). L’ensemble est néanmoins bien sauvé par les belles interprétations de Timothée Chalamet et de Steve Carell.

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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en version française (5.1) et en audiodescription. Des sous-titres français et français pour malentendants sont également disponibles.

Côté bonus, le film est accompagné de deux modules « Les acteurs » (4 min.) et « Les coulisses » (3 min.) ainsi que de bandes-annonces.

Édité par Metropolitan Films, « My beautiful boy » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 6 juin 2019.

Le site Internet de Metropolitan Films est ici. Sa page Facebook est ici.