Voici la critique du second volet de la trilogie du samouraï que Hiroshi Inagaki a consacrée à « Musashi Miyamoto ». Il se nomme « Duel au temple Ichijoji ». Mais d'abord, récapitulons un peu ce qui vient de se passer. On découvrait un homme, un certain Shinmen Takezo, impulsif et colérique qui rêvait de grandeur. Hélas il n'était pas d'une classe sociale élevée, il n'était pas un Samouraï, mais il était un excellent escrimeur, ce qui était aussi bien une qualité, qu'un défaut à la vue de son caractère impétueux. Cependant, il rencontrera la bonne personne qui lui donnera les armes pour atteindre le but qu'il recherche, devenir quelqu'un, un samouraï, Miyamoto Musashi.
« Malgré sa difficile initiation a l’état de samouraï, Musashi continue a rechercher les affrontements. Escrimeur de premier plan, il remporte tous ses combats. Mais il se rend bientôt compte qu'il a déclenché autour de lui un déchaînement de violence qu'il ne contrôle plus. »
Après la formation théorique qu'il reçoit à la fin du film précédent, il part en voyage à travers le japon afin de compléter l'apprentissage qu'il a reçu et surtout mettre ses talents à l'épreuve. Et cela donne un film beaucoup plus palpitant, pas tant à cause des rebondissements, mais plutôt à cause des combats nombreux auxquels on assiste et que Hiroshi Inagaki nous gratifie, traduisant une étape dans son apprentissage, celui de trouver la voie du samouraï.
Le scénario est toujours écrit par le réalisateur Hiroshi Inagaki et Tokuhei Wakao. Ils se concentrent cette fois-ci sur l'état d'esprit que doit trouver Musashi Miyamoto pour devenir le samouraï qu'il souhaite être, à mi-chemin entre la lame du sabre qu'il dégaine et la main qui la retient. Mais voilà, notre personnage a grandi, car s'il cherche à affronter d'autre samouraïs, il attend à trouver des adversaires mue par la même volonté que la sienne. Dans un espoir fou, de comprendre ce qui lui manque, mais quand il tombe sur l'école Yoshioko, cela va le rendre profondément confus.
Musashi Miyamoto à un manque criant d'humilité et d'empathie. C'est ce que l'on constate au début, au détour d'un échange avec un moine qui l'a vu se battre en duel et qui lui dit clairement, que même s'il a gagné son duel, il a perdu comme samouraï, pointant qu'il est bien trop sûr de ses capacités. Musashi supplie le moine de lui enseigner son savoir, mais la seule chose qu'il lui dit, c'est qu'il est trop fort et que l'art du sabre ne va pas sans un esprit chevaleresque.
Et c'est ainsi qu'on le suit pendant 1h40, à la recherche de cet « esprit », tout en renouant avec les personnes de son entourage, comme Otsu ou encore en découvrant celui qui sera son rival. Et c'est à cause de ça, de ce nouvel état d'esprit, qu'il ne comprend pas les membres de l'école Yoshioko. Musashi demande à combattre en duel le maître de l'école, mais tous les élèves font en sorte que ça n'arrive jamais. Au lieu de lui opposer une fin de non recevoir, ils se comportent comme des bandits et non comme des samouraïs, attisant la haine, là ou notre héros cherche à l'éviter, entraînant dans son sillon, un tourment de violence incontrôlé. Notre héros gagne peu à peu en sagesse, en bonté et en réflexion, jusqu'au final tant attendu qui finit de poser les jalons du dernier opus.
La réalisation de Hiroshi Inagaki est égale à celle du précédent ! Je dirais même un peu meilleure, tant cela m'a paru plus fluide et aérien, notamment dans les nombreux combats au sabre auquels on assiste, mais malgré tout il reste des soucis de rythme et de narration. Toutefois, vu la durée, cela ne s'égare que peu et cela se concentre sur l'essentiel. Mais ces films, ils sont aussi très plaisants à voir. La production design de Kisaku Ito est vraiment superbe, les décors sont riches de détails, les costumes sont toujours aussi beaux et Makoto Sono qui est charge des décors nous transporte directement à cette époque. Bref un réel savoir faire, idéal pour que les acteurs/actrices s'expriment pleinement.
Samourai 2 : Duel at Ichijoji Temple – 12 Juillet 1955 – Réalisé par Hiroshi Inagaki
« Malgré sa difficile initiation a l’état de samouraï, Musashi continue a rechercher les affrontements. Escrimeur de premier plan, il remporte tous ses combats. Mais il se rend bientôt compte qu'il a déclenché autour de lui un déchaînement de violence qu'il ne contrôle plus. »
Après la formation théorique qu'il reçoit à la fin du film précédent, il part en voyage à travers le japon afin de compléter l'apprentissage qu'il a reçu et surtout mettre ses talents à l'épreuve. Et cela donne un film beaucoup plus palpitant, pas tant à cause des rebondissements, mais plutôt à cause des combats nombreux auxquels on assiste et que Hiroshi Inagaki nous gratifie, traduisant une étape dans son apprentissage, celui de trouver la voie du samouraï.
Le scénario est toujours écrit par le réalisateur Hiroshi Inagaki et Tokuhei Wakao. Ils se concentrent cette fois-ci sur l'état d'esprit que doit trouver Musashi Miyamoto pour devenir le samouraï qu'il souhaite être, à mi-chemin entre la lame du sabre qu'il dégaine et la main qui la retient. Mais voilà, notre personnage a grandi, car s'il cherche à affronter d'autre samouraïs, il attend à trouver des adversaires mue par la même volonté que la sienne. Dans un espoir fou, de comprendre ce qui lui manque, mais quand il tombe sur l'école Yoshioko, cela va le rendre profondément confus.
Musashi Miyamoto à un manque criant d'humilité et d'empathie. C'est ce que l'on constate au début, au détour d'un échange avec un moine qui l'a vu se battre en duel et qui lui dit clairement, que même s'il a gagné son duel, il a perdu comme samouraï, pointant qu'il est bien trop sûr de ses capacités. Musashi supplie le moine de lui enseigner son savoir, mais la seule chose qu'il lui dit, c'est qu'il est trop fort et que l'art du sabre ne va pas sans un esprit chevaleresque.
Et c'est ainsi qu'on le suit pendant 1h40, à la recherche de cet « esprit », tout en renouant avec les personnes de son entourage, comme Otsu ou encore en découvrant celui qui sera son rival. Et c'est à cause de ça, de ce nouvel état d'esprit, qu'il ne comprend pas les membres de l'école Yoshioko. Musashi demande à combattre en duel le maître de l'école, mais tous les élèves font en sorte que ça n'arrive jamais. Au lieu de lui opposer une fin de non recevoir, ils se comportent comme des bandits et non comme des samouraïs, attisant la haine, là ou notre héros cherche à l'éviter, entraînant dans son sillon, un tourment de violence incontrôlé. Notre héros gagne peu à peu en sagesse, en bonté et en réflexion, jusqu'au final tant attendu qui finit de poser les jalons du dernier opus.
La réalisation de Hiroshi Inagaki est égale à celle du précédent ! Je dirais même un peu meilleure, tant cela m'a paru plus fluide et aérien, notamment dans les nombreux combats au sabre auquels on assiste, mais malgré tout il reste des soucis de rythme et de narration. Toutefois, vu la durée, cela ne s'égare que peu et cela se concentre sur l'essentiel. Mais ces films, ils sont aussi très plaisants à voir. La production design de Kisaku Ito est vraiment superbe, les décors sont riches de détails, les costumes sont toujours aussi beaux et Makoto Sono qui est charge des décors nous transporte directement à cette époque. Bref un réel savoir faire, idéal pour que les acteurs/actrices s'expriment pleinement.
Samourai 2 : Duel at Ichijoji Temple – 12 Juillet 1955 – Réalisé par Hiroshi Inagaki