Enième film avec Django dans le titre, rappelons surtout que s'il s'agit du nom connu depuis le film éponyme (1966) de Sergio Corbucci, depuis il est surtout devenu une accroche alors même que souvent il ne s'agit pas du nom du héros. Ainsi, si ce film porte le titre "Django" comme son héros il n'en demeure pas moins que le succès d'une autre franchise fit que le film portera aussi le titre "Trinita, Prépare ton Cercueil". Pour ce film le réalisateur Ferdinando Baldi, qui a tourné son premier western spaghetti avec "Texas, Adios" (1966), retrouve son scénariste Franco Rossetti, avec lequel il avait aussi tourné "T'as le bonjour de Trinita" (1967) avec Terence Hill. Ils se retrouvent donc tous les trois pour ce nouveau Django qui semble avoir été pensé comme un prequel du "Django" (1966) original de Sergio Corbucci dont le scénariste n'était qu'autre que Franco Rossetti !...
Ami avec un sénateur ambitieux, Django va vite comprendre que son ami est en fait en criminel après que son épouse se fasse tuer lors d'une attaque d'un convoi d'or. Dès lors, Django prépare sa vengeance... Dans le rôle titre on retrouve Terence Hill (dont la ressemblance plus "ironique" avec Franco Nero, interprète original est frappante) qui n'est pas encore une grande star, mais qui le deviendra en reprenant justement un rôle en mode plus léger dans le dyptique "On l'appelle Trinita" (1970) et "On continue à l'appeler Trinita" (1971) de Enzo Barboni, ce dernir étant directeur photo justement sur les spgahettis de Baldi ! Les deux méchants sont incarnés par Horst Frank grand blond connu en France pour avoir été Théo dans "Les Tontons Flingueurs" (1963) de Georges Lautner, puis George Eastman qui avait lui-même incarné le héros dans "Django le Taciturne" (1967) de Massimo Papillo... La première chose intéressante est donc que ce film peut être vu comme un prequel au "Django" de Corbucci ; dans l'original Django transporte un cercueil avec une mitrailleuse et il est veuf, dans ce nouveau film Django est marié et perd son épouse ensuite avant un final qui crée un lien évident entre les deux.
Outre ce lien entre les deux films qui donne un interêt certain, le scénario est basique avec un canevas habituel inhérent au genre. On retrouve par exemple la femme objet qui ne sert qu'à un échange de regard en gros plan et un passage à tabac violent mais dont le héros en sort forcément indemne. Les méchants font le job, on apprécie néanmoins le personnage de Garcia qui offre une dualité à l'épaisseur étonnante. Terence Hill incarne un Django moins dur, plus léger, mais l'acteur est aussi dans un rôle plus viril et dur que ses rôles comiques qui vont le rendre célèbre avec les Trinita et les autres films avec Enzo Barboni. Baldi signe un "Django..." de bonne facture, efficace sans pour autant sortir du lot.
Note :